Lyon. Un collectif se mobilise contre un rassemblement d'identitaires et d'extrême droite

Un rassemblement contre "l’insécurité et les incivilités" doit se tenir samedi 12 septembre à 14h devant le palais de justice des 24 colonnes, dans le Vieux-Lyon. Une initiative lancée non par les collectifs de riverains mobilisés sur le sujet, mais par les identitaires lyonnais. 

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"Qu'ils arrêtent d'utiliser des faits-divers pour nourrir leur racisme", s'insurge un membre du collectif lyonnais Fermons les locaux fascistes. "Ils", ce sont les groupes d'extrême droite et d'identitaire de la capitale des Gaules. Depuis plusieurs mois, les incivilités ou des drames comme la mort d'Axelle sont utilisés par la faschosphère "pour déverser sa haine" expliquent les militants d'extrême-gauche. 

Dernier exemple en date : ce samedi, un rassemblement visant à dénoncer l'insécurité et les incivilités à Lyon aurait été lancé par ces mêmes groupuscules et non pas par les collectifs d'habitants mobilisés sur ces sujets tels que "Presqu’île en colère", "La Guillotière en colère", "Gerland en colère" ou encore "Le Tonkin en colère"(réunis sous l’étiquette "Lyon en colère"). D'ailleurs ces organisations se sont, depuis, désolidarisés de la manifestation, comme nous le mentionnions dans un article précédent. Sur Facebook, l'événement a également été supprimé et remplacé par un groupe actif de 539 membres au moment de la rédaction de cet article. 
 


"Ce rassemblement est utilisé comme tremplin par ces groupuscules fascistes afin d'occuper la rue", estime le collectif "Fermons les locaux fascistes". Depuis plusieurs années, ces militants luttent contre les mobilisations identitaires et leurs actions à Lyon, "centre névralgique de l'extrême droite française". L'objectif est clair pour le collectif, cartographier les différentes organisations présentes et "éradiquer l'action des identitaires dans la région".
 


"Que font les pouvoirs publics ?"

Plus surprenant pour le collectif antifasciste : l'absence de position ferme de la nouvelle municipalité. "Ils sont nouveaux aux problématiques lyonnaises. Pour l'instant ils sont dans la prise en charge sécuritaire mais ils ne s'attaquent pas au vrai problème", poursuit le collectif. Dans leur viseur : la réouverture du bar "La Traboule" dans le Vieux-Lyon mais aussi la salle de sport identitaire "L'Apogée". Après un an-et-demi de fermeture, le bar géré par le groupe d'extrême-droite Génération Identitaire, rouvre en effet ses portes ce samedi. Les travaux de sécurisation et conformité incendie qui avaient été exigés par la ville en 2018 ont été réalisés.

L'extrême gauche pourrait se mobiliser pour contrer la tenue de la manifestation. Pour le moment, la préfecture du Rhône n'a pris aucun arrêté pour interdire ce rassemblement à Lyon ce week-end, alors que d'autres ont été interdits en raison du passage du Tour dans la ville. 
 
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