Les Gilets Jaunes ont appelé à une mobilisation d'ampleur le 12 septembre à Paris. A Lyon, qui accueille l'arrivée du Tour de France ce jour-là, un rassemblement est attendu en réponse à cet appel. Un autre rassemblement, contre l'insécurité, est prévu devant le Palais de Justice.
Cette journée du 12 septembre, les caméras vont être braquées sur Lyon en raison de l'arrivée de la 14e étape du Tour de France. Une arrivée des coureurs qui pourrait se faire sous le signe de la colère dans la capitale des Gaules. Deux appels à rassemblement circulent sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours avec un espoir de médiatisation maximale : l'un concerne les Gilets Jaunes, l'autre, des "citoyens" mobilisés contre les nuisances et incivilités. Ces deux rassemblements n'ont fait l’objet d’aucune déclaration en préfecture.
Les Gilets Jaunes de retour à Lyon ?
Privés de leurs rendez-vous hebdomadaire du samedi, dans le centre de Lyon, en raison de la crise sanitaire du COVID-19 et du confinement, les gilets jaunes comptent faire leur rentrée ce samedi 12 septembre. Un appel national a été lancé sur les réseaux par une des figures du mouvement, Jérôme Rodrigues. Pour les manifestants qui ne peuvent pas se rendre sur Paris, ils sont attendus à 13h place Bellecour, dans le centre de Lyon. Sur Facebook, cet "appel à se révolter" initié notamment par les Gilets jaunes de Villeurbanne, du Rhône, de l'Ain ou de la Loire, a été déjà été entendu. Ainsi, plus de 170 personnes ont déjà annoncé leur participation, et plus de 700 autres se disent intéressées.Un "rassemblement citoyen" devant les 24 colonnes
La journée du 12 septembre s'annonce doublement tendue à Lyon. Sur les réseaux sociaux, l'appel pour "Un rassemblement citoyen contre l’insécurité et les incivilités" circule depuis plusieurs jours. Une mobilisation qui est prévue à 14 heures devant le palais de justice du 5e arrondissement de Lyon.L'appel à "un rassemblement citoyen contre l'insécurité et les incivilités" a été lancé sur Facebook mais il a été supprimé depuis peu. Un groupe "Rassemblement contre l'insécurité à Lyon - 12 septembre" a été créé. On sait peu de choses sur les organisateurs de cette action mais il émanerait, selon nos informations, de groupuscules identitaires lyonnais et ferait écho à la réouverture prévue le 12 septembre d'un local dans le Vieux-Lyon, après un an-et-demi de fermeture. Il s'agit du bar La Traboule, géré par le groupe d'extrême-droite Génération Identitaire.
Depuis plusieurs mois, vidéos, photos et témoignages à l'appui, des habitants de plusieurs quartiers de Lyon se plaignent en vain sur les réseaux sociaux d'incivilités nocturnes, de nuisances sonores, bagarres, tirs de mortier et autres rodéos urbains. "Après l'action du groupe Lyon en Colère, c'est au tour des Lyonnais de descendre dans la rue," mentionne un tweet. Mais le collectif citoyen "Lyon en colère", groupe apolitique à l'origine de la médiatisation de ces incivilités en centre-ville, se désolidarise de cet appel à rassemblement du 12 septembre.
Le collectif "Lyon en Colère" s'est désolidarisé de cet appel au rassemblement du 12 septembre
"Presqu'île en colère", "La Guillotière en colère", "Gerland en colère" et "Le Tonkin en colère"... Au fil des mois, la liste des collectifs de quartiers s'allonge. Leurs membres dénoncent les mêmes faits d'augmentation de la délinquance : nuisances sonores, incivilités, violences et autre faits de délinquance routière. Ces derniers mois, à la faveur du déconfinement, les actes d'incivilité ont même prospéré créant un sentiment croissant d'insécurité.En début d'année, le collectif "Presqu’île en colère", qui avait médiatisé cette question des nuisances nocturnes en centre-ville, a assigné la Ville de Lyon en justice. L'affaire est toujours en cours. Depuis, les différents collectifs de riverains excédés se sont réunis sous l'étendard "Lyon en colère", qui regroupe près de 4000 personnes. Ce collectif va lancer une action collective en justice contre l'Etat.