Depuis plusieurs années, les anciens verriers de Givors se battent pour obtenir l'inscription de la verrerie dans laquelle ils ont travaillé sur la liste des sites amiantés du Ministère du Travail. La cour administrative d'appel doit examiner le dossier ce lundi 17 septembre.
En juillet 2013, les verriers de Givors ont demandé l'inscription de la verrerie sur la liste des sites amiantés du Ministère du Travail. Ils n'ont pas obtenu gain de cause et ont saisi le tribunal administratif de Lyon. Ce dernier a rejeté leur requête en novembre 2016. C'est à présent la cour administrative d'appel d'examiner le dossier. Une étape décisive dans ce combat de longue haleine. L'arrêt sera rendu dans trois à quatre semaines.
"D’autres verreries ont été reconnues, mais à chaque fois par des décisions de justice," déplore l'association qui cite la verrerie Saint-Gobain Isover à Châlon-sur-Saône, Saint-Gobain emballage à Bordeaux, la verrerie Masnières à Lille ou encore la verrerie de Vianne à Bordeaux.
Cette inscription de la verrerie sur la liste des sites amiantés permettrait aux anciens verriers de Givors d'obtenir un suivi médical post-professionnel, une reconnaissance en maladie professionnelle et pour ceux qui le souhaitent, un départ en pré-retraite. Au centre du combat pour ce classement : l'association des anciens verriers, née en 2003, à la fermeture de l'entreprise. Elle rassemble aujourd'hui des ouvriers retraités ou encore en activité, mais aussi des veuves et des enfants de salariés décédés, victimes de cancers.
"Comme les autres verreries, celle de Givors employait l’amiante pour isoler de la chaleur à tous les stades de la production," rappelle Laurent Gonon, coordinateur "maladies professionnelles" de l'association des anciens verriers de Givors. Il rappelle que "cet emploi de l'amiante et ses risques à Givors est hélas constaté par sept reconnaissances en maladies professionnelles de cancers du poumon". Des reconnaissances obtenues en justice.
L’Association des anciens verriers de Givors a appelé les verriers, les familles de verriers disparus, à assister à l’audience de la Cour administrative d’appel qui se tient ce lundi 17 septembre. Elle a organisé un départ collectif pour Lyon. Les verriers et leurs proches se sont donnés rendez-vous au petit matin sur un parking de Givors. Toujours soudés pour ce combat, quinze ans après la fermeture de leur usine.