Confinement à Lyon : une chasse aux oeufs de Pâques dont le coup d'envoi est donné depuis votre paillasson

Comment faire pour respecter la tradition tout en étant confiné à la maison pour cause d'épidémie de coronavirus ? A Lyon, des voisins jouent la carte de la solidarité pour ne pas priver les enfants de leurs oeufs de Pâques. Le périmètre de chasse est juste quelque peu limité !

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Son sac de courses est bien rempli en ce matin de dimanche pascal. A l'intérieur, une multitude d'oeufs en chocolat. Nicolas Rossi fait soigneusement le tour des étages, s'arrête sur chaque pas de porte, dépose plusieurs paquets sur les paillassons. Il est tôt, les enfants dorment encore, les parents peuvent discrètement récupérer le butin.
 

"Pâques sans les oeufs, ce n'est pas Pâques !"


Dans cet immeuble du 6ème arrondissement de Lyon, les résidents tenaient à respecter la tradition, malgré la situation de crise sanitaire et de confinement. "Comme on ne pouvait pas faire une chasse aux oeufs, tous ensemble dans la cour, on a décidé de l'organiser tout en restant chacun chez soi" explique Nicolas Rossi. "Je dépose les oeufs sur le paillasson. Les parents les récupèrent discrètement pour les cacher dans leur appartement. Et la chasse aux oeufs sera lancée à l'intérieur."

Dans la chambre des enfants, sur les rebords des fenêtres, des oeufs et lapins en chocolat sont cachés un peu partout. La chasse est ouverte au sein d'une famille de 3 enfants. Les petits paniers en osier se remplissent à vue d'oeil. "1, 2, .... 10,11,12... 25 ! C'est trop trop bien. C'étaient de belles cachettes" s'exclame une petite.
 

Egayer la fête, jusqu'au bout de la rue


Nicolas Rossi reconnaît que ces fêtes de Pâques ont un goût particulier cette année. "Les autres années, c'était moins convivial, car Pâques c'est plus une fête en famille. Et puis, il y a ceux qui partaient pour les 3 jours de week-end. Alors, effectivement, on se croisait très peu. Là, cela reste un moment à distance, mais on va ouvrir les fenêtres, applaudir et communiquer entre nous".

Le Lyonnais évoque toute une chaîne de solidarité au sein de l'immeuble. Des relais "pour aller faire des courses, prendre des nouvelles des personnes agées. Le soir quand on applaudit tous, on communique avec l'immeuble d'en face." Depuis quelques jours, des affiches ont fleuri dans la cour de l'immeuble. Et une trentaine de dessins, réalisés par les enfants, ont été déposés dans une résidence pour personnes agées située au bout de la rue. Histoire d'égayer cette fête de Pâques, confinée.

 




 
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