Pendant la période de confinement lié au coronavirus Covid 19, les foyers des jeunes travailleurs et des mineurs isolés s'adaptent tant bien que mal. Reportage à Vénissieux où les mesures se multiplient pour les résidents et les salariés.
Dans le département du Rhône, 1.300 mineurs isolés sont pris en charge dans des structures comme le foyer de la MAJO-Parilly à Vénissieux.
La structure a dû s'adapter à l'épidémie de coronavirus, d'abord avec ses salariés. Nadia Oumar est résidente et également aide-soignante. Sa première étape, enfiler un gant pour pouvoir ouvrir la porte d'entrée de la structure.
"Ils ne peuvent pas vivre sans nous"
Elle nous confie qu'elle surmonte sa peur d'être contaminée, pour que sa mission continue: "Ils ne peuvent pas vivre sans nous, même pour ouvrir un yaourt. On est obligés d'être là. On est leurs mains, leurs yeux, leurs oreilles, leurs corps presque."
Dans le foyer, les mesures d'hygiène ont été renforcées pour protéger les 130 jeunes qui y habitent. Tout le système d'accueil a été repensé pour assurer le maintien des services, les éducateurs s'occupent du soutien scolaire et de la maintenance téléphonique.
L'infirmière évalue quotidiennement l'état de santé de résidents potentiellement infectés, car plusieurs sont atteints d'asthme, de diabète ou de tuberculose: "On a essayé dans l'urgence de cibler ces jeunes-là, que j'ai vu rapidement" nous dit Cécile Mirande-Garat.
Des studios aménagés
Pour faire face à d'éventuels cas de coronavirus parmi les jeunes accueillis, 6 studios ont été aménagés avec des produits d'hygiène, de la literie et de la vaisselle. Ils ont été entièrement désinfectés. "On ne peut pas en bloquer plus" nous confie Habib Darwiche, directeur du foyer. "Ces logements étaient prêts pour être loués, et on a arrêté la location."
La direction envisage de geler le prélèvement des loyers , une anticipation pour assurer aux travailleurs isolés de conserver un toit en cette période de pandémie.