A Lyon, Victor Bufferne joue de son trombone sur son balcon tous les soirs pour mettre l'ambiance. Une initiative qui permet de remonter le moral du voisinage et qui vient s'ajouter à la liste des petits gestes du quotidien destinés à rendre le confinement plus supportable.
Depuis mardi 17 mars, à 20 heures, un Lyonnais de 19 ans joue du trombone depuis son balcon. Une initiative musicale de cet habitant du 3e arrondissement de Lyon pour mettre un peu de légèreté dans le quartier alors que tout le monde est confiné. Le jeune homme étudie au Conservatoire de Musique de Lyon. Depuis lundi 16 mars, les écoles, collèges, lycées, universités et établissements du supérieur sont fermés jusqu'à nouvel ordre. Le Conservatoire de Musique de Lyon a fermé ses portes un peu avant, le vendredi 13 mars. "Avant cela des répétitions avaient été annulées," explique Victor. Le jeune musicien
Le jeune musicien est confiné avec sa famille dans son appartement, situé près des Halles Bocuse et de la tour Incity, dans le 3e arrondissement.
Au premier soir du confinement, Victor était au balcon avec sa soeur Noémie pour une petite sérénade nocturne et Marseillaise. Dans l'immeuble d'en face, les habitants répondent... La vidéo a été vue plus de 2000 fois à ce jour. Au deuxième jour, Victor est toujours sur son balcon... et d'autres amateurs de musique l'ont rejoint (tout en restant à bonne distance). Les voisins répondent par des "olé...", des applaudissements ou encore des concerts de casseroles. A la clef : plus de 7000 vues. Au troisième jour, ce sont d'autres musiciens de la barre d'immeuble d'en face qui ont aussi répondu présent. Mercredi soir, flûte à bec et vuvuzelas étaient aussi de la partie. Les vidéos de ces interludes musicaux sont postées sur sa page Facebook.
Victor devrait continuer à jouer durant la période de confinement, "des airs courts et faciles à reconnaître" par le plus grand nombre. En attendant, il passse le temps sur son ordinateur, surtout à "bosser son instrument" et à préparer un concours qu'il doit présenter fin avril. Il passe aussi du temps, depuis ces concerts improvisés "à répondre aux journalistes" explique-t-il amusé. Pour l'étudiant, le confinement a été "un coup d'arrêt brutal" , il n'a pas de crainte particulière mais il a bien conscience que cet isolement ne fait que commencer.