500 postes en moins d'ici 2022, fermeture de cinq antennes locales en Auvergne-Rhône-Alpes,... Météo-France fait face à des coupes budgétaires drastiques, qui s'accompagnent d'une automatisation des moyens de production. Le risque : que les phénomènes dangereux soient moins bien prévus.
Le tonnerre gronde chez Météo-France. Ce vendredi 26 janvier, le président-directeur général de l'entreprise, Jean-Marc Lacave, présentera ses voeux depuis Lyon. L'occasion aussi pour le PDG de détailler le nouveau projet de restructuration de l'entreprise.
Dans son projet "Action Publique 2022", le gouvernement prévoit en effet des coupes budgétaires importantes. Conséquences pour Météo-France : 500 postes seront supprimés d'ici 2022, à raison de 95 postes par an.
De 11 à 1,5 prévisionnistes en Auvergne-Rhône-Alpes
Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, cela se traduit par le passage "de 11 à 1,5 poste de prévisionnistes-conseil", détaille François Giroux, représentant de l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires de Météo-France dans le Centre-Est. "Concrètement, dès qu'un collègue partira en retraite ou demandera une mutation, il ne sera pas remplacé".
Par ailleurs, cinq antennes locales vont fermer leurs portes : celles de Clermont-Ferrand, Aurillac, Montélimar, Chamonix et Bourg-Saint-Maurice. Car Météo-France entend automatiser les prévisions : "fin de l'expertise à partir de 2 jours d'échéance, fin de l'expertiste locale, bulletins automatiques pour les conseils régionaux, les médias locaux..."
Une robotisation que dénonce François Giroux : "Le risque, à terme, c'est que les phénomènes dangereux soient moins bien prévus, moins précis. Nous allons être dans la réaction face aux données, non plus dans l'analyse". Ce qui poste problème "dans le contexte de changement climatique", souligne M. Giroux.
Nous sommes dans une région où les enjeux sont très importants, qui demande une attention particulière entre les routes et les massifs montagneux.