Deux ans après son achèvement, le "grand stade" a-t-il réussi son pari? L'OL a accueilli ici 3 millions de spectateurs, un football d'envergure avec l'Euro 2016, des grands matches de rugby et des artistes internationaux. Mais il reste au "Groupama stadium" à pérenniser ses ambitions.
Jean-Michel Aulas débute l'année avec le sourire. Deux ans après l'achèvement du stade qui concrétise ses ambitions, il estime avoir réussi son pari. Faire de cette nouvelle structure un écrin pour le sport de haut niveau et une scène capable d'accueillir de grands événements et le public des plus grands artistes internationaux.
Fini juste à temps pour l'Euro 2016, il s'est ouvert depuis aux coupes d'Europe de rugby et recevra la coupe du mode de football féminin en 2019. D'abord appelé stade des lumières, puis parc OL, il a été rebaptisé entre-temps "Groupama stadium", obéissant aux imperatifs financiers du "naming".
Dans une interview accordée à France 3, Jean-Michel Aulas évoque une réussite en termes d'affluence pour les grandes rencontres: 2 905 652 spectateurs depuis son inauguration en janvier 2016. Mais aussi des ressources accrues pour son groupe avec un centre qui accueille de nombreux séminaires d'entreprises de la région. Il estime que son "business plan" est validé avec plus de 250 millions de chiffre d'affaires annuel et des comptes revenus à l'équilibre après une période difficile.
Une fragilité liée aux performances de l'équipe
Maintenant, si le groupe OL peut se targuer d'avoir redressé la barre sur le plan financier, les recettes du club restent tributaires de la fréquentation régulière du stade et donc des résultats de son équipe. Une certaine fragilité que Jean-Michel Aulas ne mésestime pas : "Il ne faudrait pas avoir des contre-performances régulières pendant dix ans de suite", reconnaît-il, estimant néanmoins que l'éco- système qu'il est en train de bâtir tout autour du stade est de nature à le protéger d'aléas sportifs majeurs.
Un hôtel trois étoiles, un centre médical, un laboratoire, en cours de construction, et bientôt un pôle de loisirs viendront élargir encorele spectre des activités du parc OL et garantir des recettes supplémentaires. Reste un problème de taille, la desserte régulière de cette zone d'affaires par le tramway pour en faire une vraie zone de vie au delà des soirs de matches.
L'interview intégrale de J.M Aulas par Julien Sauvadon :
Jean-Michel Aulas a donc évoqué une nouvelle fois l'obligation pour les grands clubs français de figurer impérativement en coupe d'Europe et idéalement en Champions' league pour optimiser leurs ressources. D'où l'objectif assigné à son équipe de monter sur le podium de ligue 1 et de décrocher, pourquoi pas, un titre national...