Les députés ont ouvert la voie à la création des métropoles de Paris, Lyon et Marseille, et d'une dizaine d'autres en province, lors de l'examen en première lecture du projet de loi sur la décentralisation, achevé dans la nuit de vendredi 19 à samedi 20 juillet, après quatre jours de débat
Le vote solennel de l'ensemble du projet de loi, défendu par la ministre de la Réforme de l'Etat Marylise Lebranchu, est prévu pour mardi 23 juillet prochain, le texte devant ensuite repartir au Sénat après les vacances.
Les métropoles de droit commun, qui seront créées par décret, seront Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier et Brest.
Elles s'ajouteront à la métropole de Nice, la seule actuellement existante, et à celles de Paris, Lyon et Aix-Marseille-Provence, qui disposeront de statuts spécifiques. Elles se substitueront aux intercommunalités existantes et disposeront de compétences étendues (développement économique, tourisme, transports, habitat, environnement, eau, etc).
Les députés ont ainsi voté la création, début 2015, de la métropole de Lyon, fusion de la communauté urbaine de Lyon et de la portion du département du Rhône situé sur le périmètre urbain, et qui avait déjà obtenu l'aval du Sénat (voir nos articles précédents rubrique "Aller plus loin")
L'idée de cette entité avait été lancée fin 2012 par deux sénateurs, le maire de Lyon Gérard Collomb (PS), et Michel Mercier (UDI), alors président du conseil général du Rhône
Comme pour Paris, UMP et Front de gauche ont demandé la suppression de l'article créant la métropole.
Ce projet de loi rend, par ailleurs, automatique la transformation en métropoles des intercommunalités de plus de 400.000 habitants si elles se situent au centre d'une aire urbaine de plus de 650.000 habitants ou sont des capitales régionales.