Des vestiges khmers, saisis par les douanes, ont été remis officiellement à l'ambassadeur du Cambodge à Lyon ce lundi 4 septembre. Ils avaient été retrouvés dans une société de vente aux enchères en février 2020. Après expertise et enquête, il s'avère qu'ils avaient été importés illégalement en France.
L'histoire débute en février 2020. Lors d'un contrôle opéré au sein d'une société de vente aux enchères, des enquêteurs du Service régional d'Enquêtes des douanes de Lyon ont découvert des vestiges anciens. Saisis, puis expertisés, les vestiges (un bas-relief constitué de cinq éléments en gré) révèlent leur histoire.
Il s'agit d'une pièce monumentale, pesant près de 300 Kg, datée des 12ᵉ ou 13ᵉ siècle, qui proviendrait de temples. Des monuments situés au Cambodge ayant souffert des pillages au début des années 1990.
Direction des douanes
Remise officielle
Le bas-relief aurait été, selon toute vraisemblance, "importé illégalement en France, en contrebande, via la Thaïlande" indique le communiqué de presse des douanes.
À la suite d'échanges entre les autorités douanières et cambodgiennes, la France a officiellement remis ces vestiges à l'ambassadeur du Cambodge, lors d'une cérémonie ce 4 septembre à Lyon.
Du côté de l'ambassade du Cambodge, on se réjouit de ce retour :"bien sûr que nous sommes satisfaits, c'est notre bien culturel. Comme tout ce qui est perdu, quand on le retrouve, on est content."
Un patrimoine mondial
Le Royaume du Cambodge est signataire de la Convention de l'UNESCO de 1970. À ce titre, il protège de l'exportation son patrimoine culturel. De son côté, la France interdit et réprime la détention ou le commerce de biens culturels dont l'origine n'est pas justifiée.
Les douanes en profitent pour rappeler qu'en 2022, dans le cadre de la lutte contre ces trafics, 35 constatations ont permis la saisie, en France, de près de 38 000 biens culturels.