Les obsèques de Paul Bocuse avaient lieu ce vendredi 26, en la cathédrale Saint-Jean de Lyon. Des centaines de chefs, venus du monde entier, ont fait le déplacement pour lui rendre un dernier hommage. "C'est l'homme qui nous a mis sur le chemin de la cuisine", salue notamment François Adamski.
"Le ciel pleure, nous pleurons tous", déclarait le chef Yannick Alléno. Comme des centaines de cuisiniers, il avait fait le déplacement ce vendredi 26 pour rendre un dernier hommage à Paul Bocuse, qui s'est éteint samedi 20 janvier à 91 ans. Tous avaient revêtu leur blouse, dont le blanc tranchait avec le noir du deuil.
"Il a fait énormément pour la profession, la cuisine, la France. Tous ses copains sont là, on est venus le saluer une dernière fois", ajoute-t-il.
Sur le parvis de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, l'émotion était palpable. Les larmes aux yeux, le chef François Adamski a salué "l"homme qui nous a mis sur le chemin de la cuisine. [...] Je crois que tous les chefs de France et du monde auront toujours un grand respect et un souvenir incroyable de cet homme si formidable."
Peut-être que Monsieur Paul s'en va, mais Monsieur Bocuse vit dans nos coeurs, dans nos pensées et dans nos cuisines.
"Il représentait ce qu'est la gastronomie : le plaisir de manger, le fait de recevoir, la fête à table. Il a su tracer une voie pour nous les jeunes. On a fait ces métiers grâce à lui", témoignait le chef Patrick Bertron.
Dans l'assemblée, quelques hommes politiques ont également tenu à participer à ce dernier au revoir : le président du Conseil constitutionnel Laurant Fabius, ainsi que l'ancien maire de Lyon et ministre de l'Intérieur Gérard Collomb qui a même pris la parole :
Ici bas, pour nous, vous serez toujours vivant. Vivant dans nos coeurs, vivant dans nos esprits, vivant dans nos papilles où il restera toujours comme une légère saveur de vos poulardes aux morilles.
"Voyez, Monsieur Paul, ces centaines de chefs qui sont venus ce matin des quatre coins du monde pour vous témoigner leur affection, vous qui avez fait de leur métier un art. Ils sont là aussi pour s'engager à reprendre votre flambeau, celui d'une cuisine simple et généreuse."
Après la messe, les invités se sont rassemblés sur le parvis où la pluie continuait de tomber. Un dernier au revoir lui a été rendu, au son d'Edith Piaf : "Non, je ne regrette rien".
► Revoir l'émission spéciale en hommage à Paul Bocuse :
