Draviss, l’étoile montante du rap lyonnais à la conquête des quartiers

A 19 ans, le rappeur Draviss comptabilise des milliers de vues sur ses clips. Son dernier en date « Grand Lyon » propose un tour d’horizon de la ville et ses quartiers alentours.

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 « On va représenter le 69 mon pote. Ils vont nous entendre tu vas voir. On est trop sous-côté, trop boycotté ». Le jeune rappeur de 19 ans donne le ton dans son dernier clip « Grand Lyon ». Sorti il y a deux semaines, il comptabilise déjà 191 000 vues.

 

Dans son clip, Driss ou Draviss en javanais, rappe dans plusieurs quartiers des alentours de Lyon. Mermoz, la Ferrandière, les Minguettes, la Villette, Champvert, etc. Une façon pour le jeune artiste de rendre visible et de déconstruire les clichés autour de ces quartiers. « Lyon c’est la ville du cinéma et du foot mais pas du rap dans l’esprit des gens ».

 

Pour Draviss, le rap permet de réunir les jeunes dans les quartiers au-delà des tensions existantes. « Il y a quelques années, les mentalités étaient plutôt fermées dans les quartiers. C’était chacun dans le sien et c’était vraiment fermé. C’est pour ça je pense que pendant longtemps Lyon était en retard sur le rap parisien. Mais les gens commencent à comprendre qu’il faut être soudé pour avancer ».

 

A ses côtés dans le clip, des rappeurs et des habitants de chaque quartier sont présents. « Ils ont tous répondu présent et j’ai été super bien accueilli ! Puis pour les rappeurs des quartiers c’était l’occasion de les mettre en avant ».

"Je suis un mordu de rap"

 

Draviss baigne dans le rap depuis petit. Ce passionné de musique commence au conservatoire de Saint-Priest avec 3 ans de piano dans les doigts. Puis au collège, il poursuit avec l’option musique et noircit des feuilles de papier de sons sans que personne ne soit au courant.

« Je suis un mordu de rap, j’ai grandi en écoutant Booba, La Fouine, Mister You.. Avec ce style de musique je peux faire passer des messages et me lâcher », assure-t-il. La vie de quartier, l’amitié et plus largement le quotidien sont ses thématiques de prédilection.

Le freestyle qui a tout changé 

Après de longues hésitations, le jeune artiste décide de se lancer sur les réseaux sociaux et poste son premier freestyle sur Instagram il y a 2 ans. Pari réussi puisqu’en quelques jours, la vidéo s’envole et atteint les 15 000 vues.

Draviss décide d’arrêter les études après le lycée pour se consacrer au rap et espère en vivre un jour. Persévérant, il travaille un temps en boîte d’intérim pour financer son premier clip. Depuis, il a signé avec un label et dispose de toute une équipe derrière lui dont son grand frère comme manager. 

Avec déjà 10 clips au compteur, l’artiste travaille sur de nouveaux projets : « ça va arriver fort, fort, fort ! », promet le rappeur. Le prochain concert est prévu au mois d'avril. 

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