Equitation en Auvergne-Rhône-Alpes : entre vague de mutilations et crise sanitaire

Yves Tourvieille, président du Comité régional d’Equitation Auvergne-Rhône-Alpes était l'invité de l'émission «Entre-deux», sur France 3 Rhône-Alpes, ce jeudi. L'occasion d'évoquer les difficultés que traverse, depuis plusieurs mois, le monde du cheval, filière essentielle dans notre région.

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L'univers équestre fait, une fois n'est pas coutume, la une de l’actualité, mais pour un motif qui fait froid dans le dos : la vague de mutilations de chevaux qui touche la France et notre région depuis plusieurs semaines... Yves Tourvieille, président du Comité régional d’Equitation Auvergne-Rhône-Alpes n'a pas de mots assez durs pour qualifier ces faits. "Ce sont des actes barbares inadmissibles", dit-il. "Et le monde de l'équitation est très ému par ces attaques sauvages."

La persistance du mystère autour de ces actes est d'autant plus troublante que de tels phénomènes se produiraient depuis 2014, aussi bien en France qu'en Suisse, en Belgique ou en Allemagne, sans que les enquêteurs parviennent à y voir clair. "Pourtant, la gendarmerie a mis le paquet sur ces affaires", tient-il à préciser. "D'après ses informations, il y a beaucoup de blessures, mais la plupart sont dues à des accidents de pré ou à des attaques d'animaux, et - faute de vétérinaire-légiste - il est parfois difficile de faire la part des choses entre ces cas et les mutilations infligés volontairement."

La bonne réponse, pour éviter la psychose, c'est donc surtout des recommandations de bon sens : "Les éleveurs et les propriétaires qui ont des chevaux dehors, il vaut mieux les rentrer la nuit, et sinon, augmenter la surveillance : mettre des caméras de chasse, améliorer l'éclairage et éventuellement installer de la vidéosurveillance". 

Pour le président du Comité régional, l'essentiel - en cas de mouvements suspects - est de prévenir la gendarmerie pour éviter tout dérapage. "Il ne faut pas agir directement : je redoute une intervention individuelle qui pourrait être dramatique, quelqu'un d'armé qui voudrait faire justice lui-même..."

L'obstacle du coronavirus

L'autre problématique, pour l'univers de l'équitation, c'est, comme bien d'autres domaines, la crise sanitaire. Le confinement a coûté cher à ce secteur - pas de 3è trimestre dans les clubs - mais la saison estivale a été plutôt meilleure que d'habitude, avec une clientèle qui privilégie des activités de plein air, et la rentrée a enregistré l'arrivée de nouveaux cavaliers.

Le résultat, peut-être, d'une campagne de communication financée par la Fédération Française d'Equitation. En AURA, chaque comité départemental a bénéficié de 10 000 euros pour sensibiliser le grand public aux bienfaits de cette pratique sportive et de loisirs.

Menaces sur Equita

Les récentes restrictions appliquées dans les zones d'alerte renforcée au Covid n'ont globalement pas concerné l'équitation. Les championnats régionaux de dressage se tiendront bien au Parc du Cheval de Chazey-sur-Ain, du 9 au 11 octobre. En revanche, une lourde menace pèse sur un événement capital dans le monde du cheval en Auvergne-Rhône-Alpes : la 26è édition d'Equita Lyon. Ce salon qui doit se tenir entre le 28 octobre et 1er novembre est compromis.

En cause, son immense succès : "C'est quand même 175 000 visiteurs sur les 5 jours, et c'est un événement très important, avec un concours hippique international", précise Yves Tourvieille. "Pour le moment, on est dans l'attente : l'organisateur doit publier un communiqué officiel à la fin de la semaine, pour préciser s'il annule, reporte ou adapte le salon. En cas d'annulation, sur le plan sportif comme sur le plan commercial, ce serait un vrai manque."
 

Auvergne-Rhône-Alpes : 2è région équestre de France


Notre région compte 72 000 licenciés, qui montent dans plus de 1 100 centres équestres.

6 400 entreprises sont liées à la filière équine, cela représente 19 000 emplois, et un chiffre d’affaire de 1.2 milliards d'euros. 

A niveau sportif, 14 000 épreuves ont été organisée en 2018, toutes disciplines confondues, réunissant 180 000 compétiteurs.
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