Lundi 22 février, François Hollande a annoncé solennellement à Papeete une révision des conditions d'indemnisation des victimes des essais nucléaires menés pendant trente ans par la France tout en reconnaissant leur "impact" sur l'environnement et la santé en Polynésie française.
A l'occasion de sa visite dans l'archipel du Pacifique sud, le chef de l'Etat a dit vouloir "tourner la page du nucléaire". "Je reconnais que les essais nucléaires menés entre 1966 et 1996 en Polynésie française ont eu un impact environnemental, provoqué des conséquences sanitaires", a-t-il déclaré.
Le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé la levée partielle d'un verrou qui empêchait l'indemnisation de nombreuses victimes. La loi du 5 janvier 2010, dite loi Morin du nom de l'ancien ministre de la Défense Hervé Morin, a apporté des "avancées" mais seule "une vingtaine" de dossiers d'indemnisation - sur un millier - ont abouti, a-t-il noté.
Témoignage d'un vétéran des essais nucléaires en Polynésie...
Sophie Valsecchi et Laurent de bretagne ont retrouvé un des vétérans à Lyon et ont recueilli son témoignage. Bernard Reinold, ancien militaire, a participé à ces essais nucléaires entre juillet et novembre 1966. Il était alors âgé de 25 ans. Plongeur démineur, Bernard Reinold devait récupérer les échantillons et résidus des éléments qui avaient servis aux tirs expérimentaux. Persuadé que son cancer des reins est du à cette exposition aux radiations, il se bat depuis plusieurs années pour reconnaître son préjudice.
Le reportage