Une étude clinique a démarré cet hiver et va être menée sur 2 saisons dans 10 centres hospitaliers de France, parmi lesquels l'hôpital Edouard Herriot à Lyon. L'idée : tester une association de médicaments déjà sur le marché, utilisés à d'autres fins, mais peut-être plus efficaces contre la grippe.
Et si un médicament connu pour lutter contre les problèmes de tension artérielle, permettait de soigner la grippe, une fois associé au déjà connu Tamiflu ? C'est tout l'objet d'une étude clinique à laquelle l'hôpital Edouard Herriot de Lyon participe depuis cet hiver. 300 patients devraient y participer sur deux hivers, dans 10 centres hospitaliers de France.
Une étude qui fait suite à la découverte de chercheurs lyonnais.
Au laboratoire Virpath, les chercheurs lyonnais ont choisi de travailler sur des molécules connues, en vue de leur repositionnement. Et c'est ainsi qu'ils ont découvert qu'une molécule pouvait avoir une toute autre action que celle pour laquelle elle est déjà destinée. Autrement dit, parmi les effets secondaires d'un médicament donné, les chercheurs ont découvert une certaine efficacité contre le virus de la grippe.
Ce travail sur des molécules connues vise à leur repositionnement, à utiliser un médicament connu pour lutter contre une pathologie, pour soigner une autre maladie.
L'intérêt est double : ce repositionnement coûte trois à quatre fois moins cher que le développement d'une nouvelle molécule. Le gain de temps avant une mise sur le marché est également considérable : il faut alors 5-6 ans contre plus de 10 ans.
Manuel Rosa-Calatrava, directeur-adjoint du laboratoire Virpath, était l'invité de Frédéric Llop dans le 12/13 de ce mercredi 24 janvier.