Les hôteliers de la principale organisation patronale du secteur, l'Umih, et du GNC (chaînes hôtelières) appellent leurs adhérents à boycotter le versement de la taxe de séjour pendant l'Euro-2016, pour protester contre le partenariat entre l'UEFA et la plateforme Abritel-HomeAway.
Les hôteliers des sites qui vont accueillir les rencontres de l'Euro 2016 sont invités par leurs organisations professionnelles à boycotter le versement de la taxe de séjour, ce qui pourrait créer un gros manque à gagner pour les villes-hôtes.
Mercredi, l'Umih et le GNC avaient dénoncé le partenariat signé entre Abritel-HomeAway et l'UEFA EURO 2016, estimant que la plateforme de location de vacances ne s'était pas engagée auprès des villes-hôtes de la compétition à collecter et reverser la taxe de séjour, ce que font tous les autres professionnels de l'hébergement.
"Ce qu'on demande c'est l'équité, (...) qu'on ait tous les mêmes règles" - UMIH-
"Ce partenariat, c'est de la provocation. Qu'Abritel signe un partenariat, ça ne nous dérange pas, mais dans les mêmes conditions que les entreprises. On demande au gouvernement et aux pouvoirs publics de mettre un peu d'ordre et de la profession" demande Rolang Héguy, président de l'UMIH. Il estime que le boycott du versement de la taxe de séjour devrait priver d'"au moins 7,5 millions d'euros" les villes accueillant la compétition.
La plateforme Abritel s'est dit jeudi surprise par la colère des organisations patronales, soulignant que la plupart des transactions financières entre annonceurs et vacanciers étaient réalisées en dehors de la plateforme Abritel, dont l'essentiel de l'activité "est basée à ce jour sur la simple mise en relation entre les loueurs et les vacanciers".