Les maires des grandes villes, Gérard Collomb et Michel Destot, sont reçus mardi par le président de la République. Il s'agit de voir comment les agglomérations peuvent contribuer au "redressement" économique de la France.
Les maires des grandes villes, dont Martine Aubry (PS), Alain Juppé (UMP) et Gérard Collomb (PS), ainsi que les présidents de grandes agglomérations sont reçus mardi à l'Elysée par le président François Hollande, qui compte sur elles pour participer au "redressement de la France". Cette rencontre achèvera un cycle de réunions visant à associer tous les grands élus au développement économique et de l'emploi : Les présidents de région ont été reçus le 12 septembre, ceux des départements le 22 octobre.
Ils seront 25 maires et présidents d'agglo à participer à la réunion de travail élyséenne. Parmi eux, Jean-Claude Gaudin (Marseille, UMP), Gérard Collomb (Lyon,PS), Christian Estrosi (Nice, UMP), Pierre Cohen (Toulouse, PS).
La délégation sera conduite par les présidents d'associations : Michel Destot, maire (PS) de Grenoble, pour les grandes villes, Gérard Collomb pour les communautés urbaines, Daniel Delaveau (Rennes, PS), pour les communautés de communes. François Hollande sera entouré du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et de nombreux ministres.
Compétition entre régions et grandes villes
"13 engagements réciproques", consignés dans une déclaration commune, seront pris. Ils porteront "sur le développement économique, l'amélioration du cadre de vie des habitants et la préservation de la capacité d'investissement des territoires urbains", d'après un communiqué des associations d'élus. Une compétition met aux prises régions et grandes villes, celles-ci n'entendant pas se laisser damer le pion alors que la nouvelle étape de la décentralisation à venir en 2013 va renforcer le rôle des collectivitées les plus importantes par la superficie ou la population, pour le développement économique.En cette matière, "les régions ne peuvent être chefs de file", a affirmé en septembre M. Destot. Zones d'attractivité par excellence, les grandes villes revendiquent des "instances de concertation à l'échelon régional", dans le cadre d'"un schéma régional concerté". Des "contrats de projet Etat-Région" incluraient "nécessairement un volet métropolitain". Selon M. Destot, "la priorité numéro un est la reconnaissance des pôles urbains, qui portent plus de 50% de la valeur ajoutée de notre pays".
La déclaration commune va "conforter la place des agglomérations", ce qui implique de donner "leur pleine mesure" aux métropoles, selon l'Association des maires des grands villes (AMGVF). De ce point de vue, François Hollande s'est déjà engagé, à la satisfaction des maires de grandes villes, qui veulent être des "autorités organisatrices" en matière de transports et d'habitat. Lors des "états généraux de la démocratie territoriale", le 5 octobre, il a proposé de "créer un statut de métropole qui ira au-delà des établissements publics actuels" permettant de confier aux ensembles urbains de dimension européenne "l'ensemble des responsabilités du développement urbain".