Famar Lyon : deux offres de reprise examinées au tribunal de Commerce de Paris

La décision sera rendue dans quelques jours. Ce 30 juin 2020, le tribunal de Commerce de Paris a examiné les plans de reprise du site pharmaceutique de Famar Lyon, basé à Saint-Genis-Laval. Deux offres ont été présentées pour relancer le dernier fabricant français de chloroquine.

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Deux offres ont été présentées le 30 juin 2020 après-midi, au tribunal de Commerce pour la reprise de Famar Lyon, usine pharmaceutique basée à Saint-Genis-Laval. L'un de ces plans de reprise avait été présenté à la presse il y a quelques jours, sous l'égide de trois sociétés dont celle du "repreneur en série d'entreprises en difficulté", Franck Supplisson. Le second avait été évoqué fin mai par un délégué syndical, une proposition de reprise venue d'un groupe libanais soutenu par l'actuel propriétaire de l'usine, selon nos informations.


La première offre, issue de l'association des sociétés Industry, Cofilux et Neovacs


L'usine pharmaceutique Famar, qui compte 250 salariés, est la seule en France habilitée par l'agence du médicament à fabriquer la Nivaquine à base de chloroquine. "Recréer un acteur de référence de l'industrie pharmaceutique en France", c'est ce que souligne le premier plan de relance, projet défendu par trois sociétés : Industry de Franck Supplisson, le fonds d'investissement luxembourgeois Cofilux, et la société pharmaceutique Neovacs.

Placée en redressement judiciaire depuis juin 2019, l 'usine Famar Lyon ne compte plus que 250 salariés. L'offre de Franck Supplisson et ses alliés, prévoit de n'en reprendre que 150 dans un premier temps, en laissant 93 sur le carreau. Mais s'appuie sur un investissement massif à hauteur de 37 millions d'euros en cinq ans.

 
La deuxième offre


Peu d'informations concernant ce second plan de reprise. Si ce n'est qu'il serait l'oeuvre d'un groupe libanais, soutenu par l'actuel propriétaire de Famar, le fonds d'investissement américain KKR. Selon nos informations, cette offre serait "moins disante" en terme d'emplois maintenus.
Fin mai 2020, cette piste avait été évoquée par un délégué syndical CGT du site de Saint-Genis-Laval. Il nous avait alors déclaré : ce "second plan mené par l'industriel libanais est le projet le plus intéressant mais le projet de maintien de l'emploi reste insuffisant". 

Après l'audience de ce 30 juin 2020, le tribunal de Commerce de Paris va rendre sa décision dans les jours à venir. L'arrêt de production de l'usine Famar Lyon est programmé autour du 10 juillet.

Famar Lyon est le seul site industriel à fabriquer et conditionner la Nivaquine, un composé de chloroquine sulfatée, pour le marché français. Parmi la soixantaine de produits fabriqués, douze médicaments sont "d'intérêt thérapeutique majeur" et restent donc indispensables pour des milliers de patients.
Au nom de l'indépendance sanitaire de la Nation, plusieurs parlementaires et autres élus ont réclamé la nationalisation du site pharmaceutique.

 

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