Le festival des Nuits de Fourvière, ouvre ses portes ce mercredi 31 mai dans le théâtre antique de la ville de Lyon. Situé sur les hauteurs, ce vaste ensemble sert de décor pour diverses représentations. Le festival rassemble tous arts de la scène (danse, musique, opéra...). Il est ouvert à tous. Et unit "les cheveux blonds, les cheveux gris".
"La scène est montée, la compagnie fait ses derniers réglages. On est prêt". Marion est attachée de presse pour le festival. Ses propos sont rassurants. Quand on lui annonce "un risque d'orages pour ce soir", sa réponse est sans appel. "On sait faire, on n'a pas peur de la météo, sinon on ne ferait pas ce métier", ajoute-t-elle, l'air malicieux.
Voilà pour l'ambiance.
Le premier spectacle de la saison, c'est celui de Philippe Découflé, intitulé "Stéréo Deluxe". Une pièce "hybride, entre concert et spectacle" selon son créateur.
Le festival des "Nuits", comme l'appelle les Lyonnais, débute ce soir et durera jusqu'au 28 juillet 2023. Près de 60 spectacles, et pour la plupart, en plein air.
Crée en 1946, sur un site unique, sur les hauteurs de la ville, le festival rassemble en moyenne près de 150.000 spectateurs tous les ans.
C’est un cadre unique : un grand théâtre antique, très imposant... Vu de la scène, on a presque la sensation d’avoir un mur de gens face à soi, comme si le public était à la verticale !
Olivia Ruiz, artiste
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Un lieu à part
"Les Nuits de Fourvière ont plusieurs atouts. Le site d’abord : la bucolique colline de Fourvière qui domine Lyon, et où les Romains ont fondé Lugdunum." Le Monde en 2010.
Niché sur la colline, le site antique se prête à merveille aux spectacles en tout genre. Il parait que l'acoustique y est unique. Lieu de création, lieu de production, lieu de représentation, le festival a su conquérir les grands noms de la scène.
Deux espaces se côtoient. Celui du grand théâtre qui peut accueillir près de 4 500 spectateurs. Et celui de l'Odéon, plus "intimiste", avec environ 1 200 personnes.
Après les années de disette (l'ère Covid), les spectateurs reviennent. Plus de 150 000, l'an passé. Au moins autant cette année, selon son directeur. Le festival attire autant et séduit toujours. Dominique Delorme va quitter la direction du festival cette année. "une année particulière, de transition" selon lui.
J'ai décidé de passer la main après plus de 20 ans passés au festival. Je pense qu'il était temps de transmettre pour aller plus loin. Je profite avec gourmandise de chaque moment. La transition se fait en douceur.
Dominique Delorme,directeur des "Nuits"
Il reste des places !
Entre Bartabas, Benjamin Biolay ou Bernard Lavilliers, difficile de faire son choix. Les "grandes affiches" sont toutes réservées depuis longtemps. Mais Dominique Delorme insiste : "il reste des places". Il faut faire vite, mais la soirée "Zouk" avec Kassav' par exemple propose encore des disponibilités. La billetterie n'est pas fermée.
Et il ajoute "avec plus de 130 représentations, 25 sont complètes, ça veut donc dire qu'il reste encore de la marge".
Les spectacles se déroulent principalement sur le site antique de Fourvière, mais les "Nuits", ce sont aussi des représentations "hors les murs" (antiques).
Ainsi, le parc de La Croix Laval ou celui de Parilly (en banlieue lyonnaise), le théâtre de la Renaissance à Oullins (dans l'ouest lyonnais) ou la salle du Radiant (à Caluire) recevront des artistes programmés dans le cadre du festival.
Acheminements en transports en commun
Les transports en commun lyonnais s'adaptent et renforcent l'offre de desserte. L'un des principaux points d'accès au site, le funiculaire Saint-Just voit ses fréquences augmentées pour l'occasion. Le site des T.C.L. informe les clients en temps réel, en mettant en place des navettes qui permettent de rejoindre les parkings situés en périphérie.
Si vous êtes en possession d'un billet pour un spectacle, le billet aller-retour est gratuit. Car, lors des représentations, les places sont chères.
L'accès au site est interdit en voiture. Il vaut mieux prévoir et anticiper la sortie. Chaque soir, près de 4 000 spectateurs font le déplacement. La jauge dépend des scènes.
"Une grosse machine"
Le festival emploie environ 500 personnes, "une grosse machine" selon son directeur. Tous œuvrent depuis des mois à l'installation des scènes et à l'accueil du public. À la fin du spectacle, dans le courant de l'été, il faudra tout démonter et penser, déjà, à l'année prochaine. "Je participe cette année à tout cela, sans le stress de l'année prochaine". Dominique Delorme peut partir tranquille. Le spectacle peut commencer.
