Fête des Lumières 2023. Parcours adaptés aux personnes handicapées, l’évènement se veut accessible

Du 7 au 10 décembre 2023, Lyon s’illuminera au rythme de la Fête des Lumières. 2 millions de visiteurs sillonneront les rues de la ville, parmi lesquelles des personnes à mobilité réduite, des déficients visuels, des malentendants… qui bénéficieront d’un dispositif adapté à leurs besoins.

Une fête des Lumières accessible. C’est le pari de la ville de Lyon pour permettre à n’importe quel touriste d’admirer le spectacle lumineux qui se déroule chaque année autour du 8 décembre dans les rues de la capitale des Gones. Handicapés moteurs, mais aussi cérébraux, déficients visuels, malentendants, personnes âgées, femmes enceintes, tous pourront prendre part à l’évènement qui accueille chaque année près de 2 millions de visiteurs.  

 « Un peu comme l’année dernière, nous allons mettre en place des handi accueil », explique Rui Pereira, président du Collectif PAU (Pack Accessibilité Universelle). Le responsable supervise les questions liées à l’accessibilité de la Fête des Lumières pour la deuxième année consécutive.   

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 « Cet accueil sera dédié aux personnes en situation de handicap ou avec des besoins spécifiques, les personnes âgées ou les femmes enceintes par exemple. L’idée, c’est de les accueillir et de les accompagner jusqu’à certains sites », détaille-t-il, précisant que toutes les personnes à mobilité réduite pourront également venir y demander un fauteuil roulant.  

Des œuvres et des parcours adaptés aux personnes à mobilité réduite   

Comme lors de l’édition précédente, des parcours adaptés faciliteront la découverte des différentes œuvres installées aux quatre coins de la ville de Lyon. Deux créneaux le jeudi 7, deux le dimanche 10 décembre sont disponibles, pour des groupes de 12, encadrés selon le type de handicap. « Pour les autistes, on a prévu des parcours plus calmes, moins dans la foule et plus courts », précise Rui Pereira. Il n’y a plus qu’à s’inscrire. L’année dernière, tous les groupes affichaient complet.  

La basilique Notre Dame de Fourvière se mettra également au pas de l’accessibilité avec l’œuvre Ceux du Fleuve proposée par Franck Dion, avec un emplacement PMR bien défini. Et pour les malvoyants et les malentendants, des gilets vibrants et des audio descriptrices permettront de « faire vivre le spectacle de manière différente ».  

 

 « L’audiodescription va leur transmettre des choses qu’ils ne voient pas forcément et que nous, valides, ne voyons pas non plus. Elles [Fany Buy et Sandrine Dias, les deux autrices d’audiodescriptions] vont trouver les bons termes sans trop parler, car il faut laisser au son et à la lumière leur place, et à des moments, elles vont décrire ce qu’elles voient et entendent, donner l’esprit global de l’œuvre avec des éléments bien ciblés », souligne le responsable du Collectif PAU.  

 Elles seront suppléées sur les parcours adaptés par des étudiants souffleurs d’images chargés de décrire de manière plus spontanée les œuvres qu’ils observent.  

« L’idée de 2023, c’est d’assoir cette expérimentation » 

« On y va vraiment étape par étape. On a d’abord fait un diagnostic que l’on a expérimenté en 2022. L’idée de 2023, c'est d’asseoir cette expérimentation. Quand on démarre, il y a des couacs, qu’il faut ensuite améliorer », explique Rui Pereira. Améliorer, mais aussi créer de la nouveauté.  

Pour cette édition 2023, le Collectif a travaillé sur la réalisation de documents faciles à lire et à comprendre (FALC), de manière à simplifier la communication aux personnes porteuses de handicap. « Sur les menus par exemple, tout est simplifié avec du vocabulaire simple, des photos, des pictogrammes », explique le responsable du Collectif PAU.  

 

 Autre nouveauté, un spectacle autour du handicap prendra place à la Fondation Bullukian dans le 2ᵉ arrondissement de Lyon. Il s’agit de l’œuvre Visual Video Vernacular, un art corporel entre mime et langage des signes.  

Lors de l’édition présente, pas moins de 20 collaborateurs, des membres du collectif formés pour l’occasion, étaient mobilisés chaque soir sur les différents points lumineux de la fête. Ils ont accueilli jusqu’à 60 personnes à mobilité réduite ou en situation de handicap visuel et auditif par soir et par site.    

L’inclusivité dans les transports  

Encore faut-il que ces personnes puissent arriver jusqu’aux œuvres. Comme dans toutes les villes, certaines portions piétonnes sont peu ou mal aménagées pour les personnes à mobilité réduite.  

« On propose sur l’application TCL Lyon des itinéraires 100 % piéton, donc 100 % marche, en fauteuil ou en poussette, mais aussi en transport en commun », explique Sébastien Guillon, fondateur d’Andyamo. La start-up grenobloise se charge de développer des itinéraires adaptés à l’occasion de la Fête des Lumières à Lyon. Une première expérience sur l’évènement, en collaboration la ville de Lyon, l’opérateur de transport Keolis et le SYTRAL, qui mobilise l’équipe depuis plus de six mois.  

Il y a des nouveaux arrêts qui ont été affrétés et qui sont plus proches des points d'intérêt. Typiquement, pour accéder au parc de la Tête d'or, il y a des nouveaux terminus accessibles aux PMR qui ont été créés spécifiquement pour se rapprocher au maximum en bus et finir à pied avec le bon trajet piéton.

Sébastien Guillon, fondateur de la Start-up Andyamo 

 

Concrètement, sur l’application de transports en commun de la ville de Lyon, TCL, il sera possible de cocher l’option « je suis à mobilité réduite » et découvrir l’itinéraire adapté, évitant les trottoirs trop hauts, les poteaux électriques mal placés et surtout, la foule. Ce dispositif, l’entreprise entend le pérenniser sur le territoire.  

« On veut vraiment que ce projet, soit gardé en héritage et dure pour la mobilité du quotidien »,  le responsable d’Andyamo, avant d’ajouter : « grâce à ce diagnostic de l'accessibilité piétonne, on va permettre à la métropole qui dirige les travaux de savoir où sont les portions piétonnes les moins aménagées, les plus compliquées pour les PMR, et donc de mieux orienter leur budget et travaux ». Andyamo souhaite également élargir le dispositif à d’autres handicaps, les déficients visuels et auditifs entre autres.  

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