Plan Orsec à Lyon où 1200 personnes vont être mobilisées pendant quatre jours pour assurer la sécurité durant la Fête des Lumières. Un dispositif qui devra s'adapter aux autres événements du week-end, la marche pour le climat, prévue samedi et à d'éventuelles manifestations de gilets jaunes.
"Des circonstances particulières". L'euphémisme de Gérard Collomb résume le nouveau défi sécuritaire auquel la Fête des Lumières est confrontée cette année. Outre le péril terroriste, jamais écarté, cette édition s'expose à un contexte social difficile : Une nouvelle marche pour le climat prévue samedi au coeur de Lyon et des manifestations de gilets jaunes, dont on peut toujours craindre les débordements."Il faut pouvoir rassembler, pacifier". Le maire de Lyon souhaite que "la fête ait lieu dans le calme, la tranquillité et la sécurité". 1200 agents de sécurité seront à ce titre mobilisés "pour vivre une belle édition".
Pascal Mailhos, le nouveau préfet de région, a détaillé le dispositif placé sous son autorité dans le cadre d'un plan Orsec. Un poste de commandement opérationnel, un PC unique à partir duquel toutes les forces engagées seront mobilisables sans délai. Le préfet évoque un dispositif qui devra s'adapter aux multiples événements susceptibles d'intervenir. Les moyens seront affectés jour après jour.
Si la troisième marche pour le climat a bien été déclarée à la préfecture, les gilets jaunes n'avaient encore déposé aucune demande d'autorisation, mercredi. Des aléas qui nécessiteront, en cas de débordements violents, une mise en sécurité des installations "lumière".
Un dispositif Sentinelle renforcé
La sécurisation du périmètre mobilisera 237 agents privés et 200 policiers municipaux, qui filtreront les entrées avec un contrôle des sacs et des palpations. 38 portes d'accès au périmètre sécurisé seront placées sous la surveillance de la police et des membres de l'opération Sentinelle. Avec 200 hommes, l'armée va doubler le nombre de ses militaires engagés sur le terrain.
L'anti-terrorisme sera aussi présent avec des policiers du RAID, de la BRI et de la BAC disséminés un peu partout, soit une centaine d'hommes qui veilleront à la sécurité de la foule .Un drône militaire et un hélicoptère survoleront la ville tout au long de la fête.
Des déviations seront mises en place tout autour du périmètre. 90 policiers municipaux sont affectés aux missions de circulation. Mais l'usage de la voiture est déconseillé les soirs de fête.
Le dispositif de sécurité comprendra aussi une dizaine de casernes de pompiers déportées, 10 postes de secours tenus par la Croix Rouge et six postes médicaux avancés avec deux équipes du SAMU, sous la conduite d'un médecin régulateur.
Questionné sur la menace de grève des pompiers le 8 décembre, Jean Yves Sécheresse, adjoint au maire délégué à la sécurité se montre formel. Il estime "qu'elle n'aura aucun impact (...) Les effectifs sont prévus depuis plusieurs semaines et des renforts sont prévus, si on venait à connaître le pire".
Le reportage de Valérie Benais et Sylvie Cozzolino :