Le 31 mars marque la fin de la trêve hivernale. A partir de cette date, les centres d'hébergement d'urgence ferment, et les expulsions locatives peuvent reprendre, en cas de loyers impayés. Une situation angoissante pour de nombreuses familles.
De nombreuses associations ont protesté ce mardi 31 mars, contre la fin de la trêve des expulsions locatives et la fermeture de nombreuses places d'hébergement pour les sans-abri.A Valence, le collectif Droit Au Logement a occupé, hier, la Direction départementale de la cohésion sociale. La Drôme où 110 personnes risquent de se retrouver à la rue.
A Lyon aussi, plusieurs associations ont manifesté. Place de la Comédie, elles proposaient aux citoyens d'envoyer des cartes postales au préfet pour l'interpeller sur la situation qu'engendre la fin du plan froid.
Devant l'école Berthelot, dans le 8e arrondissement, des parents d'élèves ont organisé un goûter, en soutien à une famille de l'école qui doit être expulsée.
Selon la Fondation Abbé Pierre, sur l'ensemble des jugements d'expulsion (126 000 en 2013), 12.760 ont abouti à une expulsion par la force publique, sans compter "les dizaines de milliers de familles" qui anticipent l'intervention et quittent leur logement, parfois sous la pression des propriétaires.
Dans le Rhône, on estime à 4% le nombre de litiges dûs à des impayés. Une situation qui peut, parfois, mettre les petits propriétaires en difficulté.