Entre oeuvre d'art et habitation, la maison-bulle de l'achitecte Antti Lovag de Fontaines-sur-Saône (métropole de Lyon) est à vendre. Une demeure classée au patrimoine des monuments historiques à (re)découvrir.
Architecte issu de la contre-culture, Antti Lovag rejetait les angles. Ainsi, à Fontaines-sur-Saône (métropole de Lyon), pas de coin ou d'angle droit dans sa maison-bulle. L'architecte, décédé en 2014 et qui a élaboré les plans avec les propriétaires actuels, a poussé ce concept jusque dans le mobilier. Ainsi, tables, chaises et portes sont rondes ou elliptiques.
Un rêve de liberté
La villa Roux (du nom des propriétaires), avec ses cocons, veut faire appel aux émotions. Elle s'inscrit dans un courant architectural des années 60 qui repousse les normes strictes et exprime un désir de liberté. Sans toutefois omettre un esprit pratique, puisque l'architecte voulait qu'elle réponde aux besoins de ses habitants. En témoignent ici les équipements qu'il a imaginé pour la cuisine, où là la bulle de cette salle à manger qui s'ouvre en deux pour devenir une terrasse.Un monument historique
Ce Palais Bulles de l'architecte Antti Lovag a été le second à être classé, en 2017, au patrimoine des monuments historiques. Le premier étant situé à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et appartenant à Pierre Cardin."Aujourd'hui, on parle d'une oeuvre d'art et non pas d'une habitation. C'est une maison qui a nécessité 6 ans de construction avec une équipe spécialisée. Ce bien est classé et considéré comme un bien unique"
Un travail d'orfèvre
La construction de cette maison a pris 6 ans. Une bulle est comme un oignon où se multiplient les couches. La première couche est une ossature en fer à béton. C'est alors que l'architecte va façonner une à une les ouvertures de la pièce, en privilégiant les points de vue et la lumière. L'ossature est ensuite recouverte d'un grillage fin pour retenir le béton, c'est la deuxième couche. La troisième: une isolation thermique, toujours en béton. Quant à la quatrième, un béton, encore, mais plus mince et recouvert d'une peinture.Le reportage dans la villa Roux de Valérie Benais et Vincent Diguat: