Après une série de heurts et une fusillade qui avait fait deux morts mi-juin, sept personnes avaient été arrêtées la semaine dernière par les policiers de l'antigang lors d'un coup de filet. Six d'entre-elles sont mises en examen.
Six des sept personnes arrêtées le 12 octobre à Lyon dans une enquête sur une série de fusillades parfois meurtrières, dans le quartier de La Duchère, ont été mises en examen et écrouées le week-end dernier, a indiqué le parquet.
Six des suspects ont été présentés à un juge d'instruction à l'issue de leur garde à vue. Après voir été mis en examen pour "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée", ils ont été placés en détention provisoire, a précisé le parquet à l'AFP, confirmant une information du Progrès.
Un printemps violent dans le quartier
Ces sept personnes avaient été arrêtées la semaine dernière par les policiers de l'antigang lors d'une opération notamment consécutive à une fusillade qui avait fait deux morts mi-juin dans ce quartier sensible de Lyon.
Deux des suspects interpellés en scooter étaient "suspectés de préparer un nouveau passage à l'acte", avait indiqué le parquet, précisant que l'un d'entre eux avait échangé des tirs avec les policiers sans faire de blessés.
Cinq autres personnes avait été arrêtées au cours du même coup de filet. Deux kalachnikovs, une grenade, plusieurs armes de poing et leurs munitions ont été saisies dans des perquisitions qui ont suivi.
Les investigations se poursuivent sous l'égide du magistrat instructeur de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lyon. Ce quartier du nord-est lyonnais a été le théâtre d'une série d'épisodes violents survenus depuis le printemps.
Avant la fusillade de la nuit du 14 au 15 juin au cours de laquelle deux jeunes hommes de 20 et 16 ans avaient été tués, d'autres tirs avaient déjà blessé trois jeunes pendant un barbecue sauvage un mois et demi plus tôt.
Des sources proches de l'enquête avaient à l'époque évoqué des règlements de comptes sur fond de trafic de drogue.
Dans ce même quartier en avril, des policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) y avaient été ciblés par des jets de projectiles et, en mars, cinq mineurs avaient été blessés par des tirs à un point de deal.
Avec AFP