Gabriel Attal multiplie les déplacements depuis son arrivée à Matignon. Le Premier ministre se trouve ce samedi 20 janvier dans le Rhône. Le nouveau locataire de Matignon doit échanger publiquement pendant deux heures avec des habitants et des maires du département, à Saint-Laurent-d’Agny, à une vingtaine de kilomètres de Lyon. Mais avant, il s'est rendu à Orliénas.
Le Premier ministre Gabriel Attal est en déplacement dans le Rhône, ce samedi 20 janvier, dix jours après sa nomination à Matignon. Une visite officielle dans la communauté de communes du pays Mornantais.
Rencontre avec des Laurendagniens
Le Premier ministre Gabriel Attal a rendez-vous ce samedi après-midi avec des habitants et des élus du département, à Saint-Laurent-d'Agny, commune de près de 2000 habitants. Il doit échanger et entendre les préoccupations d’environ 150 personnes. Gabriel Attal entend "nourrir" sa déclaration de politique générale, qu'il prononcera devant le Parlement le 30 janvier, de ses rencontres avec les forces politiques, les organisations syndicales, patronales et associations d'élus, ainsi qu'avec les Français sur le terrain.
Ces échanges, organisés par le député Renaissance Jean-Luc Fugit, rappellent le "grand débat" animé par Emmanuel Macron à la suite des manifestations des "Gilets jaunes".
"Pourquoi je suis venu à Orliénas ?"
En fin de matinée, il a assisté aux voeux d'Olivier Biaggi, premier magistrat d'Orliénas, commune de près de 2 400 habitants, voisine de Saint-Laurent-d'Agny.
"Pourquoi je me suis incrusté à votre cérémonie de voeux, Monsieur le Maire, comme vous l'avez dit ?" a déclaré le Premier ministre, provoquant des rires dans la salle. "Orliénas, je découvre la ville aujourd'hui. J'en ai beaucoup entendu parler par Jean-Luc (Fugit) à Paris", assure Gabriel Attal qui a indiqué vouloir apporter son soutien "à tous les élus locaux (...) qui font un travail remarquable". "Je suis l'un des vôtres, je suis conseiller municipal de ma commune", a rappelé le Premier ministre.
A Orliénas, Gabriel Attal a dévoilé les principaux axes de sa déclaration de politique générale attendue à la fin du mois. "Je n'envisage pas de préparer cette échéance [la déclaration de politique générale du 30 janvier, NDLR] en restant dans mon bureau avec mes conseillers. J'aime le terrain, j'aime me déplacer(...) Rien ne vaut le terrain. Une note faite par vos conseillers ou un sondage qu'on vous présente, ça ne sera rien à côté d'un échange avec des Français dans une salle des fêtes comme ici, à Orliénas," a déclaré Gabriel Attal lors d'un discours d'environ un quart d'heure.
"Soutenir la France qui travaille"
Lors de ce discours, le chef du gouvernement a notamment évoqué ses grandes priorités, notamment le renforcement des services publics, la santé, la sécurité ou encore la transition écologique.
"Ma première priorité, ça va être de continuer à soutenir la France qui travaille. Il y a beaucoup de Français qui sont au rendez-vous de leurs responsabilités tous les jours, qui travaillent, parfois dans des conditions difficiles, qui font tourner le pays. Et qui ont (...) parfois le sentiment de donner beaucoup sans recevoir beaucoup", a développé le chef du gouvernement, fidèle à son mantra en faveur des classes moyennes.
"Ma deuxième priorité, c'est de renforcer nos services publics, qui sont l'argent des Français", a dit Gabriel Attal, citant en premier "l'éducation", "assurance-vie de la République" pour laquelle il entend "continuer à (s)'investir avec un maître-mot : l'exigence".
Il a ensuite évoqué "la santé": "On manque de médecins, on en forme davantage aujourd'hui, ils arriveront dans quelques années" et "entre-temps, il faut trouver des solutions au niveau local", "en donnant davantage de responsabilités à d'autres que des médecins".
"Et puis la sécurité. On va continuer à renforcer nos policiers, nos gendarmes" mais "plus largement, c'est la question de l'autorité dans notre pays, les droits et devoirs", a poursuivi le chef du gouvernement.
Dernier enjeu cité par le Premier ministre : "La transition écologique". "Je n'accepterai jamais de me laisser enfermer dans un débat où vous en avez certains, d'un côté, qui vous expliquent que si on veut faire la transition écologique, il faut brutaliser tout le monde (...). Et de l'autre côté, d'autres qui vous expliquent qu'on peut ne rien faire".
Rappel. En septembre dernier, Gabriel Attal était venu dans l'Est Lyonnais, en tant que ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, pour l'inauguration du lycée Beltrame à Meyzieu.