"Il y a quand même le tiers de nos effectifs qui sont concernés... On ne va pas les supprimer en discutant sur Teams", a déclaré à l'AFP, un délégué syndical central CGT basé à Villeurbanne. La CGT et la CFDT réclament la suspension du plan social de General Electric durant le confinement.
Au sein du groupe General Electric, un plan social visant à supprimer plusieurs centaines d'emploi est engagé. Une réunion de négociations du PSE était programmée, ce 3 novembre 2020, par visioconférence, confinement oblige. Deux syndicats, la CGT et la CFDT, réclament la suspension de ces négociations qui ne peuvent plus se tenir "en présentiel".
Il y a quand même le tiers de nos effectifs qui sont concernés (par le PSE)... On ne va pas les supprimer en discutant sur Teams.
Le plan de restructuration économique au sein de General Electric a été officiellement dévoilé les 24 et 25 septembre 2020. Les suppressions d'emplois sont nombreuses sur les sites du groupe, dans la métropole de Lyon. À Saint-Priest, 53 postes sur 136 devraient disparaître à la fin juin. "La casse sociale" est encore pire du côté de Villeurbanne, avec 234 suppressions de postes annoncées sur 450.
Négociations incompatibles avec les règles du confinement
Pour justifier la demande de suspension qu'elles ont adressée par courrier, les deux organisations syndicales CGT et CFDT, mettent en avant les règles imposées du confinement. "Les négociations ne peuvent être menées en présentiel. De même, le travail d'expertise corollaire au PSE, qui nécessite "une analyse de terrain" avec visites de sites et échanges avec des salariés, ne pourra pas se faire dans des conditions satisfaisantes", se défendent-elles."La situation sanitaire actuelle" nous conduit "à vous demander de suspendre le PSE pendant toute la période de confinement", affirment la CGT et la CFDT dans leur courrier. Les deux syndicats mettent aussi en avant l'amélioration récente des résultats financiers de General Electric, en particulier dans la branche Renewable Energy dont Grid fait partie. Il y aurait là "une forme de déloyauté à vouloir poursuivre à marche forcée cette restructuration".