Une mobilisation en net recul selon les pouvoirs publics et des échauffourées dans quelques villes ce samedi 15 décembre notamment dans notre région. En Rhône-Alpes, selon les préfectures, 52 personnes ont été interpellées à Saint-Etienne, 22 à Bourg-en-Bresse et 9 à Lyon.
Une mobilisation en net recul, des échauffourées dans quelques villes mais pas de casse: le mouvement des "gilets jaunes" s'est essoufflé samedi en France, contrastant avec les violents heurts des semaines précédentes pour réclamer à Emmanuel Macron plus de pouvoir d'achat.
Ce cinquième samedi de manifestation avait valeur de test pour le président, vilipendé dans la rue depuis le 17 novembre. Il avait annoncé lundi des mesures pour mettre fin à cette fronde inédite, née sur les réseaux sociaux, contre sa politique fiscale et économique.
"Les ronds-points" du pays, occupés par des "gilets jaunes" jour et nuit, doivent désormais "être libérés et la sécurité de tous redevenir la règle", a tweeté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. "Le dialogue doit maintenant rassembler l'ensemble de ceux qui veulent transformer la France",
a-t-il jugé.
Vers 19H00, l'Intérieur comptabilisait 66.000 manifestants dans toute la France, soit deux fois moins que les 126.000 recensés samedi dernier à la même heure.
Des échauffourées, avec gaz lacrymogène et jets de projectiles, ont eu lieu à Saint-Etienne, où 44 personnes ont été placées en garde à vue, ou encore à Bourg-en -Bresse ou Lyon.
Les manifestants réclament l'organisation d'un "RIC", un référendum d'initiative citoyenne, ou la démission d'Emmanuel Macron. "On se battra tant qu'on n'aura pas gain de cause", a assuré Daisy, venue à Paris avec son compagnon. Le couple, qui se "serre la ceinture" pour ses "petits", ne s'offrira pas de cadeaux pour Noël: "C'est trop compliqué de se faire plaisir, on s'offrira des câlins".