8 minutes et 46 secondes de silence, devant la statue de Martin Luther King située face à la Bourse du Travail dans le 3ème arrondissement de Lyon. Le rendez-vous était donné ce 9 juin 2020 par les militants de la LICRA pour rendre hommage à George Floyd, tué par la Police à Minneapolis.
A l'heure des funérailles de George Floyd prévues ce mardi 9 juin aux Etats-Unis, partout dans le monde, un hommage international est rendu à ce Noir Américain, mort sous le genou d'un policier blanc le 25 mai 2020 à Minneapolis.
A Lyon, plusieurs rassemblements étaient annoncés. Parmi eux, celui devant la Bourse du Travail, dans le 3ème arrondissement à l'appel de la section régionale de la LICRA, Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme.
Certains ont mis un genou au sol détrempé par la pluie. Tous ont respecté 8 minutes et 46 secondes de silence, pour marquer symboliquement le temps d'agonie le 25 mai 2020 de George Floyd aux Etats-Unis. Cet hommage à l'appel de la LICRA sur la place Guichard, s'est tenu face à la statue de Martin Luther King au pied de laquelle des bougies et des affichettes reprenant les mots "I can't breathe" (Je ne peux pas respirer) ont été déposées.
Pour la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme, "il était important de marquer le coup, tout en profitant de cette mobilisation planétaire au nom de George Floyd, pour revisiter les rapports entre la Police et la population".
Ce qui est nécessaire aux Etats-Unis, l'est aussi en France. Il y a une nécessité de réformes, pour amener plus de transparence sur les méthodes d'interpellation, et pour plus d'investigations internes quant au racisme de certains policiers. Alain Blum, Président de la LICRA Auvergne Rhône-Alpes
Localement, d'autres hommages étaient prévus, notamment à l'appel de sections de partis politiques comme le PS ou LREM.
Hommage sur fond de débat sur les violences policières en France
Au lendemain de plusieurs rassemblements contre les violences policières, Christophe Castaner a fait plusieurs annonces : la méthode d’interpellation policière controversée de la "prise par le cou, dite de l’étranglement sera abandonnée", a notamment annoncé le ministre de l'Intérieur. Il a également exigé une « tolérance zéro » contre le racisme au sein des forces de l’ordre.
Le 3 mai, SOS Racisme, la LICRA et de nombreuses organisations ont lancé un appel au ministre de l’Intérieur, afin "que soit enfin ouvert le chantier de la lutte contre le racisme au sein de la police et la gendarmerie nationales... En ces heures où même des voix parmi les syndicats de policiers s'élèvent pour s'alarmer de ces comportements et de l'ambiance délétère qu'ils créent et entretiennent, vous avez l'éminente responsabilité d'affronter cette réalité contraire à l'esprit de la République…"