Professeur à la Faculté de médecine de Lyon au début du XXème siècle, Alexandre Lacassagne contribua à préciser la déontologie médicale. Il est l'un des fondateurs de l'anthropologie criminelle.
ll fut un temps où les cadavres s'exposaient à la vue de tous, Quai du Rhône.
Au milieu du XIXe siècle, l'histoire de la médecine légale à Lyon s'écrit sur un bateau-lavoir. Une morgue flottante. Le lieu est même public.
Pour être conservés, les corps sont douchés avec de l'eau puisée dans le Rhône.
Le directeur technique n'est autre qu'Alexandre Lacassagne.
Il milite pendant plus de 30 ans auprès de la Ville pour la construction d'un établissement mortuaire, rattaché à la faculté de médecine. Il obtient gain de cause lorsque la morgue flottante disparaît, emportée par une crue en 1910.
Il fonde en 1914 le Musée d'Histoire de la médecine et de la pharmacie.
Médecin judiciaire, il introduit les prémices de la police scientifique dans différentes affaires.
En 1924, il est renversé par une automobile sur la voie publique et meurt quelques mois plus tard des suites de cet accident. Son autopsie, qu'il avait souhaitée, révèle un hématome intracrânien post-traumatique.
La médecine légale s'occupe surtout des vivants
A Lyon, un millier d'autopsies est effectué chaque année. Mais la médecine légale s'occupe surtout des vivants.3600 victimes de violences en tout genre sont ainsi accueillies dans ses unités de consultation publique.
Une page d'histoire de la médecine légale à Lyon est déjà en train de se tourner.
Après la réforme initiée en 2009, l'ensemble de ces services socio-judiciaires intégreront l'hôpital Edouard Herriot, courant 2019.