C'est une histoire peu connue de la résistance : il y a 74 ans, le 15 août 1944, soixante policiers quittaient Lyon pour prendre le maquis. Le groupe a rejoint le Camp Didier, installé dans une forêt du secteur de Montluel, dans le département de l'Ain.
Le 15 août 1944 est une date marquante de l'histoire de la résistance en région Rhône-Alpes pour ceux qui se passionnent pour l'histoire de la Police. Ce jour-là, en effet, soixante policiers, parmi lesquels certains sont de la brigade motorisée, quittent Lyon. Direction : le maquis de l'Ain.
Ils rejoignent alors le Camp Didier, installé dans la forêt du Noyer, à deux kilomètres de Tramoyes, au nord de Miribel. Le camp regroupe des civils, mais aussi et surtout des militaires issus de l'armée de l'Armistice.
15 août 44, 60 #policiers de #lyon dont la #brigade_moto rejoignent le #Camp #Didier dans la forêt du Noyer #Montluel (7-800 h) commandé par le #brigadier-chef #Curvat, capitaine #Vallin. Le maquis policier le plus important. @PoliceNat69 @Place_Beauvau @prefetrhone @Prefet01 pic.twitter.com/gISOmW8wnu
— HistoirePolice (@slhistopol) 14 août 2018
Selon les archives des Amis du musée de la Résistance de Nantua, le Camp Didier a été créé par un certain Paul Gouilhardou, dit, ''Jacques '', sous-officier du camp de Sathonay, aux portes de Lyon, au moment de la dissolution de l’Armée d’Armistice. Puis il est dirigé par le brigadier de police Curvat "Vallin". Le groupe qui comptera jusqu'à 800 combattants, s'occupera de nombreux sabotages ferroviaires.
En août 1944, avec le débarquement en Provence et la remontée des troupes alliées vers le nord, le Camp Didier multiplie les attaques : sur les lignes ferroviaires, entre Lyon, Ambérieu-en-Bugey et Bourg-en-Bresse. Militaires, policiers et civils participent également à la bataille de Meximieux, prennent d'assaut le camp de La Valbonne, combattent à Chalamont ou encore à Pérouges.
15 août 1944, convoi de #déportation sur #Buchenwald. Parmi les déportés les #préfets Émile #Bollaert, Richard #Pouzet, et Paul #Haag, directeur de cabinet du préfet Edouard #Bonnefoy qui avait été déporté.@prefetrhone @ac_phfmi @Place_Beauvau @allchemi pic.twitter.com/Jh3koZ4JcL
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15 août 1944, c'est également la date à laquelle plusieurs personnalités furent déportés vers Buchenwald. Selon le compte Histoire Police sur Twitter, figurait parmi les déportés Emile Bollaert, préfet du Rhône à partir de 1934, révoqué par Vichy le 25 septembre 1940 pour avoir refusé de prêter serment au maréchal Pétain.