Depuis plus de dix ans, l'hypnose est couramment utilisée à l'hôpital. Une utilisation à tous les niveaux d'intervention. Dans certains cas chez l'adulte, elle permet même d'éviter l'anesthésie générale. Chez l'enfant, elle est utilisée le plus souvent pour réduire le stress avant opération.
L'hypnose utilisée à l'hôpital, loin de l'hypnose spectacle. Elle est utilisée depuis plusieurs années. A l'hôpital Femme Mère Enfant de Bron, dans le service pédiatrie, l'hypnose est notamment pratiquée pour réduire le stress des petits avant une intervention chirurgicale. La méthode d'hypnose dite "conversationnelle" permet ainsi de stimuler l'imaginaire des enfants, de l'utiliser. Avec des mots et des gestes rassurants, l'équipe soignante met ainsi le petit patient et son cerveau en confiance. La technique s’avère efficace : placer l'enfant dans un contexte rassurant et connu permet notamment d'éloigner les larmes.
"Avec les enfants, en pédiatrie, ce qui est le plus important pour nous, c'est d'être imaginatif et créatif et surtout d'essayer de changer leur image du bloc opératoire," explique Mickaël Circiello, aide-soignant.
Cette méthode facilite aussi les soins en réduisant le stress du personnel soignant et des parents. Pour les adolescents, il en faut un peu plus pour atténuer le stress pré-opératoire. Alors les nouvelles technologies sont mises à contribution... comme avec un casque de réalité virtuelle.
Dans certains cas chez l'adulte, les médecins parviennent à se passer d'anesthésie générale grâce à l'hypnose. Chez l'enfant, l'hypnose permet d'atténuer le stress pré-opératoire. Exit les médicaments et leurs effets secondaires avant d'entrer au bloc opératoire. Elle permet aussi de lutter contre la douleur.
A l'hôpital Femme Mère Enfant de Bron, le personnel est sensibilisé aux effets bénéfiques de l'hypnose. En 10 ans, dans cet établissement de santé, la moitié des soignants a été initié aux techniques d'hypno-analgésie. "C'est un complément, c'est une aide précieuse mais la chose fondamentale, c'est la relation avec le patient et avec l'enfant," explique l'infirmière anesthésiste Patricia Lapoile,"avec l'enfant, c'est facile car ils ont un imaginaire très développé."