C'est l'une des courses les plus difficiles en cette fin de saison. La SaintéLyon va être lancée ce soir. Il seront des milliers attendus sur la ligne de départ. Ce sont des passionnés de courses à pied. Ils savent que ce sera ardu. Mais ils seront présents, pour relever le défi. Salomé va y participer pour la première fois, elle raconte.
De nuit, on ne verra que des points lumineux qui avancent, plus ou moins vite. Ils donneront l'impression de dodeliner. Peut-être apercevrons-nous quelques silhouettes emmitouflées. Une horde saluée au départ, bien puissante. Puis, au fil des kilomètres s'étendra un sillon de plus en plus effiloché. Comme un ruban sillonnant la presque blanche nuit et reliant deux métropoles qui parfois s'ignorent quand elles ne rivalisent pas.
Une course de folie
La "SaintéLyon" va donc s'élancer pour la 68e fois. Le départ sera donné (entre 22h30 et 23h30) du parc des expositions de Saint-Etienne. L'arrivée se fera à la Halle Tony Garnier, à Lyon. Différents parcours sont ouverts aux amateurs. De 156 km pour les plus endurants, aux relais (78 km) pour les plus méritants et même la "SaintéTic" (13km) pour les "débutants".
C'est un challenge cette course, je n'ai jamais fait plus de 10km. L'idée c'est de passer un moment avec mes amis. Une course de nuit, c'est rare.
Salomé, lyonnaise, première participation
Comme 17 000 autres concurrents, Salomé s'entraîne au rythme d'une fois par semaine depuis plusieurs mois. Ce samedi après-midi, elle ira récupérer son brassard et le fameux roadbook, bien utile pour se guider en pleine nuit. Elle pourra également compter sur près de 1000 bénévoles répartis tout le long d'un parcours sinueux et tortueux. Le dénivelé est variable selon la course choisie. Elle a opté pour le format "SaintéTic". Un parcours de 13km qui partira de Chaponost (dans l'ouest lyonnais). Elle a promis de nous envoyer ses impressions après la course.
Un défi en plein hiver
La SaintéLyon est l'une des courses à pied les plus difficiles. Elle se déroule à l'entrée de l'hiver, alors que les températures baissent et que la météo s'annonce incertaine (entre pluie, brouillard, voire même neige). Crée dans les années 50, elle permettait, à l'époque, le maintien physique des cyclotouristes pendant la trêve hivernale. C'est aujourd'hui devenu l'un des rendez-vous incontournable des amateurs de sensations fortes.