Incendie mortel de la route de Vienne : premier jour d'un procès très attendu

Quatre ans après les faits, le procès de l'incendie criminel de la route de Vienne a débuté ce jeudi 16 février devant les assises du Rhône, à Lyon.

Quatre années après l'incendie mortel du 125 route de Vienne, à Lyon, c'est un procès très attendu qui a débuté ce jeudi 16 février. Le soir du drame, l'explosion dans une boulangerie, suivie d'un violent incendie, avait coûté la vie à une jeune mère de famille, enceinte de 8 mois et à sa fillette de 4 ans. Seul le père de famille avait réussi à échapper aux flammes. Julien s'était grièvement blessé en se jetant par la fenêtre de son logement situé au premier étage mais il n'avait rien pu faire pour sauver sa famille. 

Le père, seul survivant, présent à l'audience

"Au bout d'un mois et demi, il est sorti du coma. Il est allé à l'enterrement qui avait été retardé et retardé. Il a vu le petit cercueil d'Anna. Un cercueil de poupée. C'est la dernière vision qu'il a de sa fille. Sa fille à l'intérieur d'un cercueil", rapporte son avocat, Me Guillaume Beaulieux. 

Ce jeudi, Julien D'Antonio, père endeuillé, partie civile dans ce procès, était présent à l'audience. "Il a besoin de comprendre pourquoi Clara, Anna et bébé Georges sont morts", ajoute l'avocat.  Si aujourd'hui, la famille attend des réponses, elle espère surtout des aveux. 

Les deux hommes qui comparaissent aujourd'hui devant les assises du Rhône sont accusés d'avoir commandité l'incendie criminel afin d'escroquer leur assurance. Mais l'incendiaire présumé reste le grand absent de ce procès. Le quinquagénaire s'était enfui dans son pays d'origine, la Tunisie. Il a été condamné par la justice tunisienne, à 15 ans de prison, à l'automne dernier. Seuls les deux co-gérants de la boulangerie sont aujourd'hui présents dans le box des accusés. Ce que déplore la défense.

"Le grand absent de ce procès est l'incendiaire qui a été jugé et Tunisie. Il aurait été préférable, utile, nécessaire que celui-ci soit présent à cette audience. Ce ne sera pas le cas. Chacun va pouvoir s'exprimer tout en constatant l'absence du principal intéressé évidemment", a déploré Me Katia Gabriel, avocate de la défense.

Les deux accusés encourent la réclusion criminelle à perpétuité mais ils ont toujours nié toute responsabilité dans le drame. Les deux co-accusés comptent plaider l'acquittement. Le verdict est attendu le vendredi 24 février.

Avec V.Benais et S.Goldstein

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