Jane Campion sacrée au Festival Lumière à Lyon

Première femme à recevoir la Palme d’Or en 1993 pour la "Leçon de Piano", la réalisatrice Jane Campion a reçu vendredi 15 octobre au soir, le 13° prix Lumière et l’hommage des nombreuses autres réalisatrices qu’elle a inspirées.

Vendredi 15 octobre au soir, à la salle 3000, c’est plus qu’une réalisatrice que le prix Lumière a récompensé. C’est une icône. Jane Campion, la néo-zélandaise, applaudie comme une idole. Celle du public, bien sûr, mais aussi et surtout de toutes ces autres réalisatrices qui lui ont rendu hommage pendant la soirée.

 

Comme être humain, comme femme, tu es la démonstration que l’on peut être fragile et forte, on peut être délicate et sauvage, on peut être faible et violent (…) alors pour moi, ce que tu es, c’est une maestra 

a affirmé la réalisatrice  Alice Rohrwacher devant toute la salle.

 

 

C’est ensuite Julia Ducournau qui a remis le prix Lumière à Jane Campion. Le moment fort de la soirée, rencontre historique entre les deux seules femmes qui en soixante-quinze ans de festival de Cannes ont obtenu la Palme d'or. Emue jusqu’aux larmes, la jeune réalisatrice de « Titane » a publiquement remercié son modèle, « grâce à elle, je n’ai pas eu à ressentir de solitude sur scène [lorsque j’ai reçu la Palme d’Or] et j’ai même eu le luxe de penser à toutes celles qui me succèderont… ».

C’est très émouvant, c’est plus que symbolique, je la respecte infiniment en tant que cinéaste, elle a beaucoup compté dans ma vie, dans mon trajet personnel, et c’est pour cela que je suis contente d’être ici 

a ensuite confié Julia Ducournau.  

« Le cinéma, c’est ma vie » a répondu Jane Campion. « C'est très surprenant, très émouvant pour moi, de voir que mon cinéma a touché toutes les femmes qui sont là. C'est quelque chose qui me bouleverse… Le cinéma m'a donné ma vie. On ne peut qu'espérer redonner un petit peu en faisant des films » a-t-elle ajouté.

Un prix pour sa carrière donc, mais aussi pour la sensibilité et la justesse de ses films.  « Sweetie », « Un ange à ma table », « In the cut », « Bright star »… Autant de portraits de femmes qui ont inspiré les réalisatrices qui lui ont rendu hommage et qui ont fait de Jane Campion une référence du cinéma mondial.

Venir à Lyon, « c’est comme venir à Bethleem, là où les films ont été créés par les Frères Lumière, ils avaient sans doute des épouses et des assistantes et je les salue », a-t-elle lancé après avoir reçu le prix.

Après plusieurs années de silence, la cinéaste âgée de 67 ans a présenté cette année son septième long-métrage, « The Power of the Dog », produit par la plateforme américaine Netflix et couronné à Venise par le prix de la meilleure réalisation.

Cinéaste exigeante et populaire, Jane Campion a conquis le public du festival Lumière par sa simplicité et son engagement. Plus qu'une femme, plus qu'une palme d'or. Une grande artiste tout court.  

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité