"Je n'en veux à personne" : le futur ex-maire de Lyon, Gérard Collomb évoque même un certain "sentiment de libération".

"Je n'en veux à personne", Gérard Collomb était le dernier invité du rendez-vous politique de France 3 Rhône-Alpes. Pour le futur ex-maire de Lyon évoque même un certain "sentiment de libération".

 

Ce vendredi 3 juillet, à l'heure où l'émission débutait en direct, on était dans l'attente de la composition d'un nouvel exécutif gouvernemental, suite à la démission d'Edouard Philippe en début de matinée. Un événement, sur lequel Gérard Collomb, ex-ministre de l'intérieur du premier gouvernement Philippe est revenu.

Pour lui, cette situation est tout sauf une surprise : "quels qu'aient été les résultats dimanche, je pense que le changement de gouvernement était totalement prévu. Donc compte-tenu de la situation (la débâcle du parti présidentiel LREM aux municipales, ndlr), il est absolument nécessaire".
 

Nostalgique, satisfait et libéré

Maire de Lyon pour encore une journée, jusqu’au conseil municipal qui intronisera samedi Gregory Doucet comme nouveau maire de la ville, Gérard Collomb s’est reconnu un brin "nostalgique par rapport au travail effectué pendant trois mandats" mais il parle aussi de la satisfaction d’avoir vu Lyon changer.

Dans un registre plus personnel, il a aussi évoqué un certain "sentiment de libération". Et de reconnaître que la vie politique laisse peu de place aux loisirs et à la vie familiale, et c’est ainsi, dans ce sens, qu’il se sent libéré.

Hasard du protocole, c’est Gérard Collomb qui remettra l’écharpe de maire au nouvel édile, en tant que doyen du conseil municipal. Une tradition à laquelle il explique qu’il se soumettra de bon gré, même si l’on sent des regrets quand il ajoute... que "le taux de participation était très faible".
 

Grégory Doucet, "un homme sympathique"

Grégory Doucet et lui-même se sont déjà rencontrés pour préparer la transition, lui qui -pendant la campagne du second tour- avait fait part de son inquiétude quant à la possible gestion municipale par un exécutif écologiste. 

A la veille de passer le relais à un maire "vert", Gérard Collomb explique que, pour lui, il y deux écologie "une écologie de la contrainte", "celle du passé qui, pour répondre au réchauffement climatique et à la pollution, consiste à faire moins de ceci et de cela".
 

Et puis, il y a l'écologie qu'on a essayé de proposer, celle de l'innovation avec des voitures à hydrogène, des bâtiments à énergie positive comme à Confluence où encore des bétons perméables, bref mettre l'économie au service de l'écologie.

Quant à savoir si l’ancien Président de la métropole va prendre sa retraite politique complète, il explique qu’il va demeurer «quelques temps» dans les conseils dans lesquels il a été élu, le temps dit-il "que les équipes se constituent et proposent de nouvelles idées".
 

"Je n'en veux à personne"

Mais de là à décrocher complètement, il n'y semble pas prêt puisqu’il explique, sourire aux lèvres, que "quand on est tombé dans le bain politique, vous vous intéressez toujours à ce qu'il se passe".

Soucieux de ce qu’il se passe dans le monde, en Europe, et bien sûr dans la métropole, il lâche : «la vie de la cité m’intéresse», mais annonce qu'il ne sera pas candidat à un nouveau mandat de sénateur en septembre.

Sur l'analyse de la défaite en elle-même, Gérard Collomb voit dans son départ pour le ministère de l'Intérieur un lien de cause à effet. "Peut-être que les Lyonnais ont eu le sentiment que je les abandonnais", concède-t-il. Mais "la première erreur, c'est de s'être séparés, que la majorité ait éclaté", avant d'ajouter "je n'en veux à personne".
 

L'épreuve du feu au ministère de l'Intérieur

Quant au sentiment de droitisation après son passage au ministère de l'Intérieur, renforcé par cette alliance d'entre deux tour avec François-Noël Buffet, candidat LR, M. Collomb explique que les sujets de délinquance, grande et petite et de terrorisme qu'il avait à traiter place Beauvau peuvent faire paraître "moins sympathique".

Mais, explique-t-il, ce sont des sujets auxquels le nouvel exécutif écologiste devra se frotter, compte tenu de la hausse de la délinquance observée dans "certains quartiers de Lyon".

Pour clore cette émission, Gérard Collomb explique que dimanche, au lendemain de son dernier conseil municipal comme maire, il verra des amis qu'il n'a pas pu voir "depuis longtemps".
 
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