Séphora, tuée lors d'un accident de la route à Vaulx-en-Velin: le procès devant le tribunal correctionnel de Lyon

Séphora était membre du club de handball de l'ASUL. Elle est morte le jour de ses 23 ans, tuée dans un accident de voiture à Vaulx-en-Velin. Le procès de l'automobiliste en cause se déroule ce 24 juin devant le tribunal correction de Lyon. Le parquet a requis 5 ans de prison dont un an avec sursis.

Une mobilisation des parents et des membres du club de la victime a débuté devant le tribunal ce mercredi après-midi, peu avant 14h, à l'occasion du procès. Près de cinquante personnes se sont rassemblées et réclamaient une peine de prison ferme pour la mise en cause. Famille et proches de Séphora, qui réclament justice, veulent un procès exemplaire. 

Un procès plus de trois ans après ce drame de la route 

Après une longue instruction, le procès de l'automobiliste en cause dans la mort de Séphora Zozime à Vaulx-en-Velin, a enfin lieu devant le tribunal correctionnel de Lyon. Alcool, vitesse excessive, téléphone au volant ... la trentenaire, qui est poursuivie pour homicide involontaire avec circonstances aggravantes, comparaissait libre ce mercredi après-midi. 

Séphora n'a rien demandé, elle sortait de sa soirée d'anniversaire, elle a été tuée par quelqu'un d'irresponsable. Aujourd'hui cette personne est en liberté, ça nous fait très mal!

Denise Zozime, Mère de la victime

L'avocat de la famille de Séphora a plaidé pour une peine de prison ferme. "Tout est aggravant dans ce dossier," selon Me Bohé, évoquant une peine maximale encourue de dix ans de prison en cas de circonstances aggravantes. 

Selon l'association "Et 6 c'était vous", la conductrice avait déjà été condamnée pour délit routier. Pour cette association de soutien aux victimes, ce procès est aussi celui d'une violence routière devenue presque ordinaire. "La justice doit envoyer des messages très forts afin que les potentiels auteurs sachent que cela peut leur coûter de nombreuses années de prison," a déclaré Serge Bensoussan, Président de l'association. 

A la barre, la trentenaire a reconnu son entière responsabilité et exprimé des remords. Le parquet a requis une peine de cinq années de prison dont un an avec sursis. 

©France 3 RA

Le club de handball dont faisait partie Séphora endeuillé a appelé à ne pas oublié le drame.  

Violence routière : Séphora tuée sur le coup en 2017

Le drame remonte au 19 février 2017 sur le boulevard urbain Est, à Vaulx-en-Velin, dans l'agglomération lyonnaise. Il est 2 heures du matin, lorsque Séphora, une jeune femme de 23 ans, est tuée sur le coup par une automobiliste. La jeune victime rentrait de sa soirée d'anniversaire en compagnie de membres de son club de handball de Vaulx-en-Velin, le club de l'ASUL.

Au volant, l'automobiliste en cause est en état d'ébriété. Au moment de l'accident, la trentenaire téléphone alors qu'elle se dirige vers Décines. Elle grille alors un feu rouge à vive allure et vient percuter un véhicule qui passait au feu vert et dans lequel se trouvait Séphora. Le choc est particulièrement violent : Séphora est tuée sur le coup et son passager a été éjecté, grièvement blessé. 

Des débris jonchaient la chaussée sur plusieurs centaines de mètres. Dans sa course, l'automobiliste a également percuté quatre autres voitures et a également été gravement blessée. Selon l'enquête, la trentenaire roulait à près de 120km/h au moment de l'accident sur une route limitée à 50km/h. 

"Qui va-t-on pleurer encore ?"

Quelques jours après le drame qui a endeuillé la famille Zozime, une marche blanche avait été organisée sur le lieu du drame pour rendre hommage à Séphora.

Une mobilisation avec un message à destination des pouvoirs publics : "plus jamais ça". Pourtant, quelques mois plus tôt, en 2015, une autre jeune fille avait trouvé la mort sur ce même carrefour, pourtant limité à 50 km/h. Comme Séphora, elle faisait partie du même club de handball. "Qui va-t-on pleurer encore ?" s'était interrogée l'une des proches de Séphora et membre de son club de sport lors de la marche blanche. La famille Zozime et des Vaudais avaient demandé à la Métropole de Lyon d'aménager ce carrefour afin de réduire la vitesse des véhicules.