Après les Jeux olympiques de Paris, une des trois moquettes utilisées pour les épreuves de hockey sur gazon sera offerte au club du FCL Hockey, situé au nord de Lyon. Une cagnotte a été lancée pour permettre au club de financer les travaux.
Du 27 juillet au 9 août 2024 se tiendront les épreuves de hockey sur gazon aux Jeux olympiques de Paris. À l'issue de la compétition, les trois pelouses utilisées seront remises à des clubs, dont le FCL Hockey, à Caluire-et-Cuire (Rhône). Si la moquette sera offerte au club, les travaux sont estimés à 380.000 euros.
Les Jeux approchent et les sites qui accueilleront les épreuves commencent à être livrés. Le 18 décembre, le stade Yves-du-Manoir de Colombes (Hauts-de-Seine) a montré l'exemple en étant le premier à être rénové. C'est dans ce stade mythique qu'auront lieu les épreuves de hockey sur gazon.
Mythique car l'enceinte est la seule de tous les sites des JO de Paris à avoir déjà accueilli les Jeux. C'était il y a cent ans, en 1924. Le stade de Colombes était le cœur de ces Jeux : théâtre de la cérémonie d'ouverture, des épreuves de football, de rugby à XIII, de tennis, et évidemment de hockey sur gazon.
Pelouse gratuite, travaux qui chiffrent
À près de 500 kilomètres de là, au FC Lyon Hockey, le président Richard Denis pense déjà à l'après-JO. Et pour cause, son club recevra la pelouse du terrain d'entraînement qui sera utilisé pendant les Jeux. Le deal est simple : la pelouse est offerte, mais le club doit financer les travaux.
Des travaux chiffrés à 380.000 euros, financés à 60% par la mairie de Caluire. "Il nous reste un peu plus de 150.000 euros à débourser pour enlever notre moquette actuelle, transporter la nouvelle, la poser, vérifier l'état des sous-couches, remplacer les mains courantes autour...", détaille celui qui préside le club depuis quatre ans.
Avec un budget annuel de 300.000 euros, le club aux 350 licenciés devrait en consacrer la moitié rien que pour ces travaux. Impossible pour Richard Denis, qui a lancé une campagne de dons pour boucler ce financement. "On fait appel aux licenciés, aux anciens licenciés, aux amis, aux sponsors. Le paiement se fait en trois fois. Donc, on a d'abord 50.000 euros à verser au 1er avril", explique le président en précisant que la cagnotte a déjà atteint 35.000 euros.
La moquette actuelle en bout de course
"Le terrain fait 95 mètres sur 50, donc ce n'est pas un petit bout de moquette ! Il faudra que tout se passe bien, entre le démontage, le transport, la pose du terrain... Il ne faut pas que ça prenne des plis, ça reste du plastique", craint Richard Denis.
Actuellement, la moquette du FCL Hockey est en fin de vie, elle qui a été posée il y a plus de 16 ans. "On s'en est bien servi et on en a pris soin, mais on est au maximum de ce qu'on a pu faire. On allait devoir refaire le terrain de toute façon, et on a eu cette opportunité avec les Jeux. On peut dire que les planètes se sont alignées, mais on a dû batailler pour", souligne le président, en faisant référence aux longues négociations avec la mairie pour la convaincre du projet.
S'il n'y avait pas eu cette opération, on n'aurait pas pu éviter le mur.
Richard DenisPrésident du FCL Hockey
Sans ce cadeau de Paris 2024, le FCL Hockey aurait dû payer la pelouse elle-même, en plus des travaux. "Ça aurait été 200.000 euros à ajouter aux 380.000. S'il n'y avait pas eu cette opération avec les Jeux et la Fédération française de hockey sur gazon, on n'aurait pas pu éviter le mur", fait savoir Richard Denis.
Les travaux débuteront à Caluire dès le mois de juin, pour que début septembre, quand la moquette olympique sera retirée, il n'y ait plus qu'à la poser. "Le timing est très serré car le championnat reprend en septembre. C'est la pérennité du club qui se joue avec cette nouvelle moquette", appréhende le président d'un des plus grands clubs de hockey sur gazon de France.