Arthur Morcrette, amiénois de 18 ans, participe à la Coupe du monde de hockey sur gazon : "c'est une véritable fierté"

A 18 ans, Arthur Morcrette s'envole pour la Malaisie ce mercredi 29 novembre à l'occasion de la coupe du monde U21 de hockey sur gazon en Malaisie. L'adolescent originaire d'Amiens a toujours tenu un cross dans les mains, et ce depuis sa plus tendre enfance. Il tient cette passion de sa famille. Retour sur son parcours remarquable.

Chez la famille Morcrette, le hockey sur gazon est une véritable histoire d'amour. On pourrait même dire qu'il s'agit d'une seconde nature. Avant même sa naissance, le destin d'Arthur, le benjamin, était tout tracé.

"Mon père en fait depuis qu'il est tout petit", explique Arthur Morcrette. Et à son tour il est né avec le hockey, "dès que je pouvais tenir un cross dans les mains je l'ai fait et j'ai joué au hockey". Il peut compter sur le soutien de ses parents qui l'ont toujours poussé à atteindre le meilleur de lui-même. "Quand je faisais de moins bons matchs, quand je fais de bons matchs, ils sont toujours là pour moi", se réjouit-il.

Un parcours remarquable

Arthur a commencé son parcours au sein de l'équipe de France à l'âge de 14 ans, lorsqu'il était en classe de 3e. "Je suis d'abord allé à Wattignies pendant deux ans et après, je suis allé à Châtenay-Malabrie" en région parisien, "et là, c'était le pôle espoir moins de 18 ans". Il a effectué une coupe d'Europe B l'an dernier "où j'ai plutôt bien joué, j'ai fini meilleur buteur et ça m'a permis de progresser dans le hockey". Désormais, il est appelé en Coupe du monde U21 en Malaisie.

Il affirme avoir "beaucoup de fierté de pouvoir représenter son pays, de représenter son club, de représenter tous les hockeyeurs de France" et ne cache toutefois pas un léger stress : "tu as l'impression d'être le plus jeune, et c'est de la pression pour être à la hauteur", avoue-t-il. Pendant les phases de préparation, il a tout de même "marqué des buts, donc je pense que pendant la Coupe du monde, mon rôle va être de marquer des buts" et d'être "le plus efficace possible dans le cercle".

Les Jeux olympiques me donnent envie mais je pense que ça va être compliqué pour que je les fasse parce que je suis très très jeune et que je ne suis pas dans le groupe. Mais oui, franchement c'est un rêve et c'est incroyable pour ceux qui les feront.

Arthur Morcrette

Arthur peut également compter sur le soutien de son club, l'Amiens SC, qui a toujours été derrière lui. "Quand je faisais des matchs, par exemple à Beauvais il y a deux semaines, tout le club était là pour m'encourager".

"J'ai toujours porté mon sport comme étant le meilleur du monde"

Et même si on ne parle pas autant du hockey sur gazon que d'autres sports, en règle générale, Arthur en est plus que fier. "C'est un sport qui n'est pas du tout connu et c'est pourtant un sport qui est totalement génial. Dans tous les cas, j'ai toujours porté mon sport comme si c'était le plus beau et le meilleur sport du monde", explique-t-il.

Malgré des critiques de certains amis qui lui disent que "le hockey, c'est un sport de nuls", il leur montre, avec son parcours, qu'il s'agit d'un sport intéressant avec "plein d'aventures : tu te déplaces en Malasie, en Turquie et surtout, tout le monde se connaît, c'est vraiment familial". Il loue les valeurs "incroyables" de ce sport.

Le hockey sur gazon lui apporte aussi de la rigueur, de la concentration qu'il met à profit dans ses études d'ingénieur, il apprend également le vivre ensemble "parce qu'on est 18 dans une équipe, et à 18, il faut que tout le monde s'entende pour que l'équipe marche. Il faut que tout soit dans l'ordre pour réussir". Finalement, c'est la même chose au quotidien : "si tu veux travailler dans une équipe, il faut savoir s'entendre, ce sont les valeurs qu'apporte le hockey".

Toute la famille est inspirée par son parcours. On ne lâche rien et ça donne envie de ne rien lâcher à mon niveau, sur mes domaines. Et c'est sûr qu'on essaie de faire comme lui.

Margot Morcrette, soeur d'Arthur

"Mon avenir de club n'est pas du tout tracé"

Arthur garde néanmoins les pieds sur terre. Il note qu'en France, il n'est pas possible pour le moment de devenir hockeyeur professionnel. "Il y a quelques joueurs qui peuvent être payés en coachant et en jouant, mais c'est plus en coachant. Mais franchement, c'est impossible en France". La professionnalisation commence à se développer en Belgique et dans les Pays-Bas, "mais dans tous les cas, il y a toujours une part de coaching".

Actuellement, l'adolescent est entré en école d'ingénieur, ce qui est "un peu compliqué comme je vais en coupe du monde en Malaisie, donc je suis un peu en pause, entre guillemets, mais après, je vais reprendre à fond mes études". Il attend aussi de voir s'il est sélectionné pour la Coupe d'Europe U21 en Espagne.

Au final, son avenir de club "n'est pas du tout tracé" et il ne sait pas "du tout" ce qu'il fera par la suite. Des clubs parisiens sont intéressés par son profil et souhaitent le voir rejoindre leur équipe. "Mais vraiment, je ne sais pas comment je vais évoluer à l'avenir niveau club". Arthur est presque certain qu'il ne fera pas du hockey son métier, "donc il faut vraiment que je consolide mon avenir professionnel", conclut-il.

Avec Noemie Furling / FTV

L'actualité "Sport" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité