La prolifération des pigeons en ville pose "un risque de santé publique" et s'avère être un problème complexe

Une association de défense des animaux a lancé une pétition pour que la mairie de Roanne "cesse de tuer les pigeons". Une problématique à laquelle se heurtent de nombreuses villes. Exemple à Villeurbanne qui expérimente plusieurs méthodes de "régulation" de leur population.

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À Roanne, dans la Loire, des campagnes d'effarouchement et de capture de pigeons sont menées avec des rapaces. L'association pro animaliste, Paz, dénonce le procédé au nom de la cause animale. "Les rapaces subissent un dressage particulièrement choquant puisque l’une des techniques centrales pour dresser un animal, est la privation de nourriture" écrit l'association. Elle ajoute que, pour les pigeons, cette méthode "est stressante, certains pigeons sont blessés, voire tués".

Elle a lancé une pétition qui réclame que la ville "cesse de tuer les pigeons". Elle aurait déjà rassemblé plus de 16 000 signatures.

"Un problème complexe"

Dans son argumentaire, Paz, explique que "l’effarouchement et la capture sont des méthodes violentes à la fois pour les pigeons et pour les rapaces". L'association propose des alternatives.

Des alternatives que teste la commune de Villeurbanne. Selon le responsable des services de santé environnementale, le "problème est complexe". De nombreuses "doléances" arrivent en mairie suite à des dégâts causés par les volatiles. Dégradations de façades, de véhicules ou sur le mobilier urbain, notamment à cause des déjections animales.

La littérature scientifique nous apprend que les pigeons ou leurs déjections sont potentiellement porteurs d'agents pathogènes. Il y a un risque de santé publique.

Damien Ouvrier-Bonnaz, responsable du service santé environnementale

Un pigeonnier contraceptif

Jusqu'en février dernier, la commune faisait procéder, par une entreprise spécialisée, à la capture des pigeons, puis leur euthanasie. "Une solution pas satisfaisante", selon le responsable du service santé.

Villeurbanne a donc imaginé plusieurs solutions pour limiter la présence des pigeons sur son territoire. Un pigeonnier contraceptif a été acquis. Il s'agit de limiter les naissances, dans un pigeonnier dédié, les œufs sont retirés du nid et remplacés par des œufs factices. Mais, cette méthode a montré ses limites, selon le responsable du service. "On créait un gîte et du nourrissage supplémentaire. Alors qu'il faut limiter les possibilités de nichage".

Des graines à risque

Des graines contraceptives ont également été testées dans d'autres communes, là encore, on a découvert le revers de la médaille. "La molécule utilisée n'a pas d'autorisation de mise sur le marché, Quimper utilise cette solution, mais c'est contraignant". Avec cette méthode, il faut distribuer des graines tous les jours, "il faut trouver la ressource humaine" et un risque de contamination à d'autres espèces peut présenter des problèmes pour la biodiversité.

"Du recul"

En attendant la solution miracle, "mais il n'y en a pas", Villeurbanne a rompu son contrat avec l'entreprise qui était chargée de capturer, puis de tuer les pigeons. La ville souhaite "attendre d'avoir du recul pour savoir quelle solution adopter".

À Roanne, les services nous ont fait savoir qu'ils n'avaient pas eu connaissance de la pétition et n'ont pas prévu d'arrêter l'effarouchement des pigeons avec des rapaces.

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