Orion devrait bientôt rejoindre les équipes de gendarmerie de Sathonay-Camp, près de Lyon. Ce type de chien traverse divers niveaux de sélection et doit suivre une formation spécifique.

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Il est bientôt prêt pour le service. Orion, un jeune berger belge malinois de cinq mois, est la nouvelle recrue du peloton de gendarmerie de Sathonay Camp, dans le Rhône. Pour être retenu dans les effectifs des gendarmes, les chiens comme lui suivent un parcours de formation pointu.  

Tests pointus et longue formation

Orion n'a pas encore décroché son diplôme, mais la gendarmerie semble l'avoir déjà adopté, tant il est prometteur. Il sera spécialisé dans la recherche de matières. Il est actuellement formé par son maître. Dans quelques mois, il sera présenté au Centre national d'instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) à Gramat, dans le Lot, pour obtenir sa validation.

Tous les chiens gendarmes passent par ce centre. Après avoir été repérés dans des élevages ou à la SPA, ils y sont testés pour une durée qui peut s'étendre sur 40 jours. Les tests portent sur leur aisance, leurs capacités de recherche, leurs capacités physiques ou leur comportement. Ils suivent ensuite une formation qui peut durer jusqu'à trois mois, avant l'arrivée de leur maître-chien, pour suivre un stage en duo. A priori, Orion a toutes les qualités requises.

"Pour lui, notre travail est un jeu"

Comme tous les autres chiens sélectionnés, Orion possède une qualité étonnante pour un gendarme : il est très joueur ! "Il est très aérien, il saute de partout", plaisante Ludovic Guittard, maître-chien depuis quatorze ans et compagnon d'Orion depuis peu. "La réaction au jeu est le premier critère qu'on observe à la sélection", explique-t-il. "Si un chien réagit tout de suite quand on lui lance un jouet, si tout de suite ça l'intéresse, alors il sera bon pour nous, car pour lui, notre travail, c'est un jeu !" 

Le dressage des chiens des forces de l'ordre, surtout les chiens de recherche de matières et de pistes, passe ainsi toujours, paradoxalement, par le jeu : "au début, on associe un jouet à une odeur. On joue avec, puis on cache le jouet odorant. On peut par exemple lui donner l'odeur du cannabis. Le chien cherche donc un jouet, mais nous, on cherche une odeur." Même les chiens de défense, dressés pour attaquer et mordre un individu hostile, répondent en fait à une logique de jeu. 

Des chiens sociables

Orion doit être joueur, mais aussi sociable. Le chien de gendarmerie doit pouvoir être à l'aise en ville, avec les gens, et dans tous types de milieux. Il doit néanmoins être capable de rester calme en toutes circonstances.  "Les chiens d'assaut du GIGN, qui suivent une formation particulière, ils doivent aussi être les plus sociables et les plus calmes de tous. Car par exemple, s'ils voient un autre chien en pleine opération, il n'est pas question qu'ils bougent et qu'ils aboient ! Ils doivent pouvoir rester discrets", détaille le maître-chien. Par ailleurs, certains chiens sont recherchés spécialement pour leur proximité avec l'homme. Les plus sensibles seront affectés à la recherche de personnes.

Évidemment, tous les chiens devront aussi développer des liens étroits avec leurs maîtres, qui doivent eux-mêmes passer une batterie de contrôles. Les dresseurs instructeurs leur font passer des tests psychologiques, avant d'opérer à un "mariage" entre le gendarme et le chien : "par exemple, si une personne a un fort caractère, on l'orientera vers un chien susceptible de correspondre à un certain degré d'obéissance", explique Ludovic Guittard. 

Un chien... stupéfiant

Orion sera destiné à la recherche de produits stupéfiants et de billets. Divers domaines d'expertise sont développés au sein de la gendarmerie nationale : recherche d'armes ou d'explosifs, chiens de pistes (pour la recherche de personnes disparues), chiens d'avalanche, chiens de recherche de cadavres ou encore les chiens de défense.

Au total, 66 équipes cynophiles existent en Auvergne-Rhône-Alpes, région la plus importante de France en matière d'effectifs canins, du fait de son étendue et de ses particularités. Trois maîtres-chiens composent l'effectif du groupement du Rhône, dont Ludovic, et bientôt, son nouveau compagnon : Orion devrait être définitivement recruté dans quatre mois.

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