Le personnel de la maternité de Lyon-Sud a annoncé un mouvement de grève ce mardi pour dénoncer la suppression de postes. Un rassemblement est prévu en début d’après-midi devant l’Hôtel de Ville pour interpeller le maire de Lyon Grégory Doucet.
Sauver 10 équivalents temps pleins et empêcher la fermeture de 5 lits. C’est l’objectif du rassemblement organisé ce mardi devant l’Hôtel de Ville de Lyon, par l’équipe soignante la maternité Lyon-Sud.
Le combat ne date pas d’hier. Le personnel s’est déjà mobilisé lors d’une grève de plus d’un mois, entre le 21 février et le 23 mars. Rassemblement à l’hôpital Lyon Sud ou devant la direction générale des HCL, création d’une pétition… Plusieurs actions se sont succédées, sans obtenir de changement de position.
« Ce sera difficile de maintenir notre niveau de prise en charge »
Pourquoi la direction souhaite-t-elle réduire des postes et des lits ? Les HCL se justifient en raison du nombre de naissances. En 2015, la direction a fixé un objectif : passer de 2 000 à 2 500 naissances par an. 23 agents ont été recrutés dans ce cadre. Mais le seuil n'a pas été atteint.
La direction a donc décidé une réduction de 10 équivalents temps plein "avec un accompagnement personnalisé des agents concernés, pour un repositionnement en interne à l’hôpital Lyon Sud ou en interne dans l’ensemble des HCL avec perspectives de titularisation immédiate", indique Anne Decq-Garcia, directrice du Groupement hospitalier Sud des HCL.
La prise en charge des patientes, priorité numéro 1
Pour Mikaël Ollier, cette décision n’est pas compréhensible. «Ces dernières années, l’équipe s’est énormément investie pour améliorer la qualité de la prise en charge». Consultations d’acupuncture, apprentissage de l’autohypnose, création d’un pôle physiologique…
De nombreux projets ont été mis en place dans ce sens… «Avec des postes en moins, ce sera très difficile de maintenir notre niveau de prise en charge, qui est notre cœur de mission», considère le représentant syndical.
De son côté, Anne Decq-Garcia affirme que "l’ensemble des projets de la maternité tournés vers la qualité et l’accompagnement des femmes dans leur projet personnalisé de naissance perdure".
La direction veut maintenir le dialogue
La réduction de postes concernent les sages-femmes mais aussi les aides-soignants, les agents de service hospitalier... En manifestant devant l’hôtel de ville, les grévistes souhaitent interpeler Grégory Doucet, maire de Lyon, mais aussi président du conseil de surveillance des HCL. «Ce qu’on souhaite, c’est échanger avec lui pour voir les marges d’action dont il dispose», explique Mikaël Ollier.
La direction assure vouloir maintenir les dialogues avec tous les professionnels concernés. Un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail sur l'organisation opérationnelle devrait se réunir le 6 avril.