Le Modem réagit vivement à la publication d'une première liste de candidats officiellement investis par la "République en marche". Si F. Bayrou a convoqué un bureau politique national, le Modem Rhône s'estime "floué" et parle d'éventuelles candidatures dissidentes aux législatives.
La publication d'une première liste de candidats aux législatives par la "République en marche" a manifestement ulcéré les militants du Modem Rhône, au point qu'ils réflechissent désormais à des candidatures dissidentes de la "République en marche".
Si Francois Bayrou explique avec diplomatie que "la liste des candidats d' En Marche n' a pas l'assentiment du Modem", le ton est beaucoup moins policé chez les responsables du mouvement dans le Rhône. Carine Frappa , déléguée départementale, s'estime "flouée". Elle dénonce dans un communiqué "la méthode de travail mais aussi les manoeuvres des soutiens d'Emmanuel Macron sur le territoire métropolitain, départemental et même régional."
Si les premières négociations avec Bruno Bonnell, référent départemental du Rhône pour "En marche" se sont bien passées, les décisions prises par ailleurs n 'ont pas débouché sur le résultat escompté : "On espérait raisonnablement entre 3 ou 4 candidatures sur le Rhône, explique -t-elle". En définitive , il n'y en a qu'une seule ". De quoi alimenter une certaine rancoeur. Un bureau politique est convoqué dimanche soir à Lyon pour statuer sur la réponse appropriée .
"Nous analyserons la possibilité d’ores et déjà préparée, par précaution, avec des acteurs d’autres mouvements et de la société civile ayant contribué à la victoire d’Emmanuel Macron, non moins légitimes que ceux issus des rangs du Parti Socialiste, à proposer aux concitoyens d’autres candidatures ayant vocation à s’inscrire dans la majorité présidentielle."
"On a une partie des candidats prêts à partir en dissidence" menace encore la responsable du Modem Rhône qui voit dans les ultimes arbitrages l'influence du maire de Lyon : "Gérard Collomb a bien tiré son épingle du jeu" conclut-elle.