Levothyrox : le procès en appel du laboratoire Merck a commencé à Lyon

Après avoir été déboutés par le tribunal d'instance de Lyon, 3 329 plaignants contre Merck, le laboratoire fournisseur de Levothyrox, avaient fait appel. Le tribunal avait estimé qu'il n'y avait pas de défaut d'information pour la nouvelle formule. Le procès en appel a débuté ce mardi 7 janvier.

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3329 plaignants contre le laboratoire Merck sont de retour devant la justice. Ce mardi 7 janvier s'est ouvert le procès en appel contre le laboratoire qui commercialise le Levothyrox, médicament prescrit pour soigner l'hypothyroïdie.Une cinquantaine de plaignants sont présents à l'audience pour cette nouvelle étape judiciaire.

Les plaignants accusent le laboratoire dont le siège se situe à Lyon de défaut d'information lors de la mise en place de la nouvelle formule. En mars dernier, le tribunal d'instance de Lyon n'avait pas confirmé cette accusation et avait débouté les plaignants. Ils espéraient obtenir 41 millions d'euros d'indemnisation de la part de Merck (10 000 euros chacun). 


800 malades ont renoncé à l'appel

Parmi les plus de 4000 plaignants en première instance, environ 800 ont renoncé à faire appel car "ils n'ont plus confiance dans la justice comme ils n'ont plus confiance dans le système de santé", affirme l'avocat des plaignants, Me Christophe Lèguevaques à l'AFP. Les autres accusent toujours Merck d'avoir manqué à ses obligations en faisant passer ses intérêts financiers avant la santé des malades.


Une nouvelle formule, affaire de la discorde

Cette affaire a commencé en avril 2017 lors de la mise sur le marché d'une nouvelle formule du médicament. Composée du même principe actif, la levothyroxine, la formule inovait dans ses excipients : le mannitol et l’acide citrique remplaçant le lactose. Suite à cette commercialisation, de nombreux patients se sont plaints d'effets secondaires. 


Une étude de l'ANSM, des doutes persistants

En juin 2019, l'Agence du médicament à publié son rapport final sur l’étude de pharmaco-épidémiologie sur les conséquences du passage à la nouvelle formule du Lévothyrox. Selon le rapport, les résultats ne mettent pas en évidence "d’augmentation spécifique de survenue d’hospitalisations, de décès, d’arrêts de travail d’au moins 7 jours." Pour l'avocat des plaignants, ce rapport est "de l'enfumage pseudo-scientifique".
 
C'est quoi le Levothyrox ?
Ce médicament a pour but de remplacer une hormone, normalement produite par la thyroïde : la thyroxine. Le Levothyrox est prescrit en cas d'hypothyroïdie ou d'ablation de la thyroïde à la suite d'un cancer. Selon Merck, près de 2,5 millions de Français prennent ce traitement. 
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