Un homme condamné à 5 ans de prison dont 3 avec sursis pour agressions sexuelles sur sa fille et sa belle-fille mineures

Un homme d'une cinquantaine d'années était jugé devant le tribunal de Besançon pour avoir agressé sexuellement sa fille à la Chaux-de-Fonds en 2016 et sa belle-fille à Morteau entre 2019 et 2021. Toutes deux étaient mineures au moment des faits. Il a été condamné à 5 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis.

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C'est dans une salle d'audience presque vide, ce 8 janvier, qu'un homme de 50 ans est revenu sur les agressions sexuelles qu'il a fait subir à sa fille et à sa belle-fille. Un question-réponse laconique où le prévenu n'a semblé ressentir aucune émotion malgré la gravité des actes.

L'homme est revenu sur le 24 décembre 2016, à la Chaux-de-Fonds en Suisse, lorsqu’il a caressé avec insistance la poitrine de sa fille, alors qu'elle venait lui souhaiter une bonne nuit. Un acte qu'il finira par reconnaître quelques jours plus tard quand cette dernière aborde le sujet à plusieurs reprises.

Le prévenu affirme avoir consommé des stupéfiants avant l'agression. "Je ne dis pas que c'est parce que j'ai fumé que j’ai fait ça. Sincèrement, je ne sais pas pourquoi", explique ce dernier devant le tribunal de Besançon. Il reconnaît être également un consommateur de pornographie. L'expertise psychologique a retenu une proportion à se déresponsabiliser et un manque de maîtrise de sa sexualité.

"Elle me repoussait"

Dans ce dossier, il y a aussi les agressions sexuelles sur sa belle-fille, né en 2008, entre septembre 2019 et mars 2021, à Morteau. L'homme connaît la jeune fille depuis ses 2 ans, car il fréquentait sa mère depuis une dizaine d'années. Il aurait d'abord commencé par des questions sur sa sexualité comme sur la sodomie ou bien sur la masturbation. Il reconnaît lui avoir envoyé des vidéos pornographiques, puis des vidéos où il se masturbe et des photos de son sexe en érection. La jeune fille finit par lui envoyer des photos de sa poitrine "après des demandes insistantes", explique Maître Party, avocate de la victime. Des situations qui se déroulent quand le beau-père garde, seul, la jeune fille, le mercredi après-midi. 

Le prévenu agresse l'adolescente quelques mois plus tard. "Je regardais la télévision, elle est arrivée, ça a commencé sur le canapé, je lui ai fait un massage et c'est passé sur ses seins. Ce jour-là, j'ai aussi fumé du cannabis. Ça s'est arrêté là parce qu’elle me repoussait", explique le prévenu.

Il demande à sa belle-fille de garder le silence 

Une autre agression suivra dans la chambre de la jeune fille. "Elle était sur le lit. J'ai enlevé sa culotte, léché son sexe", explique le prévenu. Puis il aurait inséré un doigt dans le sexe dans la jeune fille. Une autre fois, l'homme demande une fellation à la jeune fille qui refuse et se cache sous une table. Il y a aussi ce sex-toy, "je lui ai prêté un petit vibreur", explique le prévenu. Plus tard, il lui demandera si elle l'a utilisé et si elle a ressenti du plaisir. 

Selon la victime, son beau-père aurait insisté pour qu'elle n'en parle pas de ces agressions à sa mère. C'est finalement grâce à une amie qu'elle acceptera d'alerter ses parents. Au cours de l'audience, l'homme présente ses excuses aux victimes. C'est l'une des rares fois où le prévenu croise le regard de son ex-belle-fille, présente aux côtés de ses proches.

"Le loup dans la bergerie"

L'avocate de la belle-fille Maître Party, a précisé que la jeune fille voulait être présente lors de l'audience pour "savoir ce qu'allait dire le prévenu", et pour clore ce chapitre pour avancer. La mère de la victime éprouverait un sentiment de culpabilité "d'avoir fait entrer le loup dans la bergerie", selon l'avocate. 

Le prévenu indique avoir suivi des soins pour comprendre ces gestes. Il évoque une possible agression sexuelle enfant, qu'il aurait subie. Un souvenir revenu "par flash" après un travail psychologique. Pourtant, la banalité avec laquelle l'homme aborde le récit des agressions, ne semble pas convaincre le tribunal d'une réelle prise de conscience de ses actes.

5 ans de prison ferme requis

L'avocat du prévenu, Maître Monnot, souligne que son client n'a pas commis de récidive depuis le début de son contrôle judiciaire, en 2021. L'homme travaille et est pacsé depuis deux ans et demi avec une nouvelle compagne. Le prévenu a affirmé lors de l'audience, vouloir réaliser "un suivi plus poussé pour avoir des réponses".

L'avocat général a requis 5 ans d'emprisonnement ferme pour le prévenu qu'il qualifie "d'agresseur opportuniste". Le tribunal a retenu une peine moins sévère, de 5 ans d'emprisonnement dont 3 ans avec sursis. Il a obligation d'un suivi sociojudiciaire de 5 ans avec un risque de 3 ans d'emprisonnement en cas de non-respect. Le prévenu a interdiction de paraître au domicile des victimes et d'entrer en contact avec elles mais aussi d'exercer une activité en lien avec des mineurs. Contactée par la rédaction, l'avocate des victimes n'a pas souhaité réagir à la condamnation.

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