La tentative de concertation organisée hier soir autour de l'amélioration de la ligne C3 qui dessert Villeurbanne et Vaulx-en-Velin a été abrégée : Le président du Sytral s'est éclipsé sous les huées. Cette desserte très empruntée qui connaît des dysfonctionnements répétés tarde a être réaménagée.
La réunion publique organisée hier soir au Palais du travail de Lyon à laquelle participaient 200 personnes a tourné court. Le président du Sytral, l'autorité régulatrice des transports dans l'agglomération lyonnaise s'est éclipsé sous les huées après une bonne heure de débats...
Cette ligne C3, qui traverse le centre de Lyon pour rejoindre Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, connaît des dysfonctionnements répétés : Les retards, la fréquentation de bus souvent bondés et le manque de régularité ont fini par exaspérer les usagers. 55 000 personnes l'empruntent chaque jour. Des améliorations auraient dû être apportées depuis longtemps. Mais la décision a été retardée et les travaux ne devraient pas intervenir avant plusieurs années.
La question posée est celle de l'aménagement d'un site propre pour cette ligne et donc de deux voies spécifiques pour isoler les trolleybus de la circulation. Un agencement qui réduira d'autant la place de la voiture et aura donc un impact non négligeable sur l'environnement local. Bernard Rivalta a souligné que cette responsabilité revenait aux communes, compte tenu de l'impact politique d'une telle décision.
Au coeur de l'assemblée se sont élevées des voix pour réclamer, qui un tramway, qui un métro. Un collectif d'usagers "C3 c'est trop" s'est ému des travaux entrepris sur d'autres lignes et a réclamé des améliorations sans attendre 2017/2018.
Le débat a tourné court avec le départ précipité du responsable du Sytral qui s'est retranché derrière les collectivités locales qui devront donc organiser la concertation et procéder aux arbitrages nécessaires.
Quoi qu'il en soit, des registres de réclamation sont disposés dans les mairies de Lyon ( 3e, 6e, & Villeurbanne) pour permettre aux usagers d'apporter leurs observations jusqu'au 24 mai. Le site internet du Sytral est aussi disponible à cet effet.