Pour ce deuxième "mardi de la colère", des personnels hospitaliers étaient appelés à se rassembler ce 2 juin devant l'hôpital Edouard Herriot, entre 12h30 et 14h30. Une mobilisation ce mardi à la mi-journée qui a pris la forme d'un pique-nique revendicatif.
Les personnels hospitaliers prévoient une action chaque mardi, jusqu'à la date du 16 juin, journée de mobilisation nationale pour la santé. Les soignants, en cette période de déconfinement, demandent des moyens et une autre organisation de la santé et de l'hôpital.
Pique-nique revendicatif devant HEH
A Lyon, pour ce deuxième mardi de mobilisation, le mouvement a pris la forme d'un pique-nique revendicatif devant l'hôpital Edouard Herriot. Une opération baptisée comme la semaine dernière "dé-confinons nos colères", prévue entre 12h30 et 14h30. A l'issue de ce rassemblement, les hospitaliers ont prévu de se rendre devant l'hôpital du Vinatier. Comme la semaine dernière, les syndicats ont renouvelé leur appel aux usagers et les ont invités à se joindre au mouvement.
Les soignants et personnels de l'hôpital Herriot, soutenus par différents syndicats dont la CGT et SUD, réclament notamment des moyens supplémentaires via des embauches et des augmentations de salaire; la réouverture des lits fermés pendant la crise; la mise à disposition de "tout le matériel pour protéger les soignants et prendre en charge les patients", des tests en quantité suffisante pour tous les personnes...
La semaine dernière, le premier acte de l'opération "Mardi de la colère" avait rassemblé entre 300 et 400 personnes venus de différents secteurs (intermittents, avocats, étudiants...) selon la CGT, devant l'entrée de cet hôpital lyonnais. Une centaine de membres du personnel hospitalier avait répondu à l'appel.
La crise du coronavirus a mis en lumière les difficultés auxquelles les hôpitaux publics sont confrontés. Pour avec ce deuxième mardi de mobilisation, les soignants entendent maintenir la pression alors que le "Ségur de la Santé", lancé le 25 mai dernier, vient de démarrer.
Cette concertation, destinée à améliorer les conditions de travail des soignants, doit déboucher sur des propositions concrètes mi-juillet. Le Ségur de la santé permettra-t-il de tenir les promesses faites aux soignants durant la crise du Coronavirus? Ou bien débouchera-t-il sur des mesures en demi-teintes? Pour le gouvernement, attendu au tournant après plus de deux mois de crise sanitaire, l'enjeu est décisif.