Le collectif "Lyon pour la Liberté" appelle ce samedi 22 janvier à 14 h à manifester contre le pass vaccinal. Bien que le pass vaccinal entre en application dès lundi, les membres du collectif, son président en tête, espèrent que leur mobilisation sera prise en compte par le gouvernement. A quelques heures de la mise en place du dispositif vaccinal, la manifestation est-elle illusoire?
"Nous étions 5 à 6 000 il y a 15 jours, 4 à 5 000 la semaine dernière", Thibault Pillet, le président du collectif "Lyon pour la Liberté" n'en démord pas : Les antis pass vaccinal seront de nouveau au rendez-vous ce samedi 22 janvier, place Lyautey à Lyon.
Bien que le pass vaccinal soit applicable dès lundi, ses opposants souhaitent contester sa mise en place, coûte que coûte.
À quoi sert cette nouvelle manifestation ?
Thibault Pillet explique qu'il y a une incohérence dans la mise en place du pass vaccinal, "Si ce pass vaccinal servait à quelque chose, il n’y aurait pas 400 000 cas de contamination par jour. Aujourd’hui, les hôpitaux sont en sous-effectif, on a réduit le personnel, les moyens matériels - il poursuit- les décisions qui ont été prises concernant les enfants, c’est une aberration, on a décidé que les enfants, on devait les traumatiser avec les tests PCR, on leur met des masques et ça c’est totalement liberticide."
Selon lui, cette manifestation sert autant à contester les décisions du gouvernement qu'à rappeler les valeurs de la France. "C’est vraiment contradictoire avec les valeurs de la France, nous étions un pays de droit, un pays qui symbolise les libertés individuelles et aujourd’hui on est certainement le pays qui vaccine le plus et qui transmet le plus de virus donc c’est du délire."
Des relations tendues avec la préfecture
Entre 3 et 4000 personnes sont attendues par les organisateurs pour cette nouvelle manifestation. Le président du collectif déplore que les relations avec la préfecture se soient dégradées. La préfecture a refusé par arrêté que la manifestation se déroule en centre-ville. "Avec la préfecture, avant, il y avait une discussion qui était possible, nous travaillons intelligemment. On n’est pas des gens violents, on n'est pas dans cette optique, mais on est plutôt dans la bienveillance et le respect mais force est de constater que l'on prend de l’ampleur, ça prend du poids."
"Ça dérange Macron et aujourd’hui on essaie de nous faire taire"
"On essaye de nous de rendre le cortège invisible et la préfecture nous a interdit le centre-ville sans aucun motif valable".
Le collectif envisage de faire appel à des avocats pour que les prochaines manifestations se passent mieux. "On va maintenir cette contestation, il y a de plus en plus de gens qui vont nous rejoindre. Nous allons aussi manifester en semaine, c’est-à-dire que nous allons organiser des manifestations devant des lieux symboliques pour pouvoir mettre la pression sur les institutions. Il faut rester mobilisés."