Plusieurs aide-soignants ont décidé de passer la journéee du 14 décembre devant l'hôpital Edouard Herriot à Lyon, pour mener une action de recrutement. Ils souhaitent ainsi alerter sur le manque de personnel et présenteront les CV recueillis au Comité d'Etablissement.
C'est une campagne de recrutement inattendue et une forme d'action syndicale inédite. À Lyon, 7 aide-soignants et agents administratifs ont installé un guichet devant l'hôpital Edouard Herriot pour recueillir des candidatures tout au long de la journée du 14 décembre 2020.
Des métiers difficiles et fragilisés
"On se relaie toute la journée" explique Raja Hachemi, secrétaire générale de la CGT à l'hôpital Edouard Herriot. "Avec le Ségur de la santé nous savons qu'il y aura des créations de postes d'ici 2021. Nous, comme la direction, savons que nous manquons cruellement d'infirmiers-anesthésistes, d'agents de services hospitaliers, de manipulateurs radio. Rien que sur HEH, il nous manque 6 manipulateurs radio!", s'indigne -t-elle. Selon son analyse, il manque du personnel formé et les agents en poste sont de plus en plus nombreux à vouloir prendre leurs distances, et à envisager de demander des disponibilités pour changer de voie ou souffler un peu.
"Il y a des besoins partout"
Présent sur place et joint par téléphone, un candidat dépose son CV. Il parle anglais et a besoin d'aide pour le rédiger en français. Le jeune homme de 29 ans vient du Nigéria, et a une expérience dans les métiers de la sécurité, exercés au sein de différentes administrations dans son pays d'origine. Il est venu tenter sa chance au cas où un poste se libèrerait.
"Il y a des besoins partout"explique Raja Hachémi, "la sécurité, le ménage et les postes administratifs". Mais la représentante syndicale a "l'impression qu'il n'y a pas de volonté de recruter en interne, les services publics veulent externaliser au privé, c'est une réalité."
La direction des ressources humaines de l'hôpital, quant à elle, s'est dite prête à examiner les CV recueillis sur le "guichet d'embauche" éphémère initié par la CGT.