Depuis le passage de l'amende à 60 euros en cas de défaut de paiement de stationnement dans l'hyper-centre de Lyon, 2 fois plus d'automobilistes paient l'horodateur, la circulation a diminué, et les places sont occupées moins longtemps. 

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Apparemment, tous les objectifs de la ville sont atteints. Depuis le 1er janvier 2018, le montant des amendes est fixé librement par les communes, et non plus par l'état. Lyon a été l'une des villes les plus sévères de France en la matière, avec une augmentation massive. Le montant du "forfait post-stationnement" est passé de 17 à 35 euros en centre-ville, et jusqu'à 60 euros dans l'hyper-centre. Après l'augmentation drastique du prix de l'amende pour défaut de paiement du stationnement dans diverses zones de Lyon, la ville se félicite de multiples effets positifs réalisés, conformément à ses ambitions. 

 

Stationnement : on paie son ticket !


D'abord, les automobilistes se sont subitement assagis : 5 usagers sur 10 paient désormais leur ticket de stationnement. Un chiffre qui a presque doublé en un an. Résultat : les recettes issues du stationnement ont elles-aussi presque doublées : de 16 à 24 millions d'euros encaissés cette année. Par ailleurs, la mise en place d'une application smartphone très prisée des automobilistes, et adopté par Lyon pour dématérialiser le paiement du stationnement, Paybyphone, favorise l'acquittement des frais, à la minute près. "Les automobilistes paient plus, mais c'est normal de payer son stationnement, ça n'a rien d'extraordinaire," s'amuse Jean-Yves Sécheresse, Adjoint à la ville de Lyon chargé de la sécurité et des déplacements. Le système de contrôle a lui aussi été modernisé : l'horodateur enregistre le numéro de la plaque d'immatriculation dans l'horodateur, les agents municipaux peuvent ainsi contrôler les véhicules en scannant directement les plaques. Revers de la médaille côté recettes publiques : le nombre de PV à, lui, mécaniquement baissé, d'un tiers environ selon la ville.
 


Les autres effets bénéfiques


En augmentant drastiquement le montant du "forfait post-stationnement", principalement sur la presqu'île de Lyon, la ville espérait aussi faire diminuer la circulation dans l'hyper-centre. C'est désormais une réalité, le trafic ayant diminué de 2.5% sur cette zone, selon les services municipaux.
Autre objectif, favoriser la "rotation" des véhicules sur les places de stationnement. La réforme avait pour but de prévenir le phénomène des voitures "ventouse", qui restent donc toujours garées au même endroit, monopolisant les rares  places disponibles : une place payante est utilisée par 8 véhicules, quand une place gratuite ne l'est que par 2. Selon M. Sécheresse, "dans les zones prestos, 90 à 95% des gens ne dépassent pas l'heure exigée". 

Le reportage de Julien Sauvadon et Jean-Christophe Adde :
 


 
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