Les Chiliens de Lyon se sont retrouvés devant le Palais de Justice, dans le 5e arrondissement de Lyon, ce dimanche 27 octobre. Ils dénoncent la répression que leurs compatriotes subissent. Le rassemblement était maintenu même si le Président du Chili a demandé la démission de son gouvernement.
Les Chiliens de Lyon se sont retrouvés devant le Palais de Justice dans le 5e arrondissement de Lyon ce dimanche après-midi.
Ils soutiennent leurs compatriotes qui dénoncent l'ultra-libéralisme tous azimuts, les inégalités sociales et, depuis la révolte, les violences policières.
Plus d'un million de Chiliens étaient descendus ce samedi 26 octobre, dans les rues de Santiago. Une mobilisation historique qui a poussé le Président Pinera à demander la démission de son gouvernement. Le couvre-feu a par ailleurs été levé. Mais ces décisions n'ont pas empêché les ressortissants et les expatriés chiliens de Lyon à se rassembler devant les 24 colonnes.
Le mouvement social initié par les jeunes et les étudiants a réveillé tout le pays.
Tout est parti des réseaux sociaux. Les lycéens, étudiants et autres jeunes ont lancé un appel pour demander de ne plus payer le métro, après une nouvelle hausse des tarifs. Rapidement la colère est montée.
''Toutes les classes sociales sont descendues dans la rues car tout le monde veut des changements et tout le monde demande de grands changements'', explique Claudia, l'une des manifestantes.
Elle s'était rendue au Chili en juillet dernier, mais rien, selon elle, n'augurait une telle révolte. ''Dans les discussions, mes amis, mes collègues me disaient que la vie est vraiment chère, que les gens s’endettent sans gagner plus d’argent, que c’est de plus en plus difficile, mais on’aurait jamais imaginé un tel mouvement social. Ce sont les étudiants qui nous ont réveillés".
Pour Olga, une autre manifestante qui vit depuis 40 ans à Lyon après avoir fui la dictature sous Pinochet, ''c’est une génération très courageuse qui a réveillé les consciences des Chiliens qui étaient plus ou moins endormis. C’est la jeunesse qui fait l’histoire''.